Si le rythme des levées de fonds dont ont bénéficié les sociétés high-tech n'a cessé de reculer en France depuis deux ans, la part globale des investissements IT en matière de capital-risque s'est elle maintenue. Selon une étude réalisée par VentureOne sur le premier semestre 2002, les opérations de capital-risque dans le secteur IT (Internet, software, électronique, télécoms, semi-conducteurs...) ont porté en France sur un cumul de 219,28 millions d'euros, soit 54 % des montants levés sur la même période, tous secteurs confondus. Une part quasi-stable dans le temps : elle était de 57 % sur 2001 et de 49 % sur 2000.

Les sociétés IT n'ont donc pas été victimes d'un traitement particulier face à la décrue du capital-risque, les biotechnologies n'étant pas devenues, au final, les nouvelles "stars" des tours de table. L'essoufflement est général, même si au sein du secteur IT certains acteurs, comme les fournisseurs de solutions, ont bénéficié d'un regain d'intérêt face à des sociétés orientées vers des activités médias ou B to C.

Tout comme l'indicateur JDNet/Benchmark Group, qui fait état de 767,2 millions d'euros levés en 2001 et de 1 025,9 millions en 2000, l'étude VentureOne enregistre un recul récurrent des montants investis depuis deux ans. Le premier semestre, avec un volume de seulement 219,28 millions d'euros en 54 opérations, confirme que la pompe du capital-risque n'a toujours pas réussi à se réamorcer. Il est vrai que les marchés financiers n'ont pas aidé.