Une réservation 100 %
Internet, des services réduits au minimum, une
équipe très réduite (une centaine
de personnes) et des prix tirés vers le bas ont
permis au loueur de voiture easyCar de limiter au minimum
ses coûts. Implantée en France depuis septembre
2000, la société poursuit aujourd'hui
son développement en ouvrant de nouvelles agences
mais aussi en revoyant quelque peu sa stratégie
initiale pour atteindre plus vite le point mort. En
effet, sur 2002, la filiale française a réalisé
un chiffre d'affaires de 9,14 millions d'euros alors
qu'elle tablait sur 13,4 millions en mars dernier (lire
l'article
du JDNet du 27/03/02). C'est cependant un chiffre
en hausse de plus de 70 % par rapport à
2001 (5,3 millions). Pour 2003, l'objectif est de 20
millions d'euros. Au niveau européen, le point
mort est prévu sur 2003.
Concernant
la stratégie, easyCar commence à percevoir
les limites du "low-cost" : pour pouvoir
se développer à plus grande échelle,
le loueur a dû faire quelques entorses à
ses principes. "Contrairement à ce que nous
pensions, faire déplacer les gens sur de grands
sites centraux de 4 à 500 voitures n'est pas
aussi simple, explique Julien Sausset, directeur marketing
d'easyCar. Aussi, nous avons fait quelque peu évolué
la stratégie en créant des "pit-stop"
(stands) de 150 véhicules éparpillés
géographiquement".
Deux nouvelles agences
parisiennes ont été ouvertes en novembre
et une troisième le sera ce mois-ci. Autre
accroc à la doctrine initiale, easyCar a diversifié
les types de véhicules loués : aux Mercedes
Classe A du début sont venues s'ajouter des Smart,
des Opel Corsa et des Ford Focus.
Enfin, easyCar France va
ouvrir le mois prochain un call center à Londres
pour permettre aux plus réfractaires de passer
commande autrement que via le Web. "Cela ne devrait
pas représenter plus de 5 à 10 %
des réservations mais surtout cela va nous permettre
de récupérer tous ceux qui ne venaient
pas chez nous car ils ne pouvaient ou ne souhaitaient
pas réserver en ligne", assure Julien Sausset.
A moins qu'ils ne soient juste rebutés par la
version française du site qui souffre d'une traduction
souvent approximative.
Mais, sur le fond, easyCar
reste fidèle à son mode de réservation
Internet qui permet de réduire par deux les coûts
structurels : "Avec une réservation
intégralement en ligne, nous pouvons connaître
en temps réel le taux d'occupation de toutes
nos agences et réagir au plus vite. Ainsi, le
taux d'occupation de notre flotte est de 90 %, contre
70 % pour les autres loueurs. Cela se répercute
aussi dans les coûts d'infrastructure : pour
une agence composée d'une flotte de 150 voitures,
nous n'avons besoin de louer que 20 places de parking
ârce que l'immobilisation des véhicules
est réduite au minimum", explique Julien
Sausset
Le
groupe Easy
|
Basée
sur le même principe qu'easyJet, la société
de location de voiture easyCar fait elle aussi dans
le "low-cost". A l'image de la compagnie
aérienne (toutes deux appartiennent au même
groupe fondé par le Grec Stelios Haji-Ioannou),
easyCar casse les prix (à partir de 8 euros
par jour). Pour y parvenir, les recettes sont similaires :
maximiser la réservation en ligne et le taux
d'occupation des véhicules, rogner sur le
confort et/ou les services et réaliser des
économies d'échelle partout où
cela est possible. |
|