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A l'heure où les statistiques sur les achats de Noël en ligne commencent à affluer, Nielsen//NetRatings publie des données sur l'évolution du e-commerce en Europe et dans le monde (hors Etats-Unis) au cours du troisième trimestre 2002. Issue du rapport trimestriel Global Internet Trend, cette enquête porte sur un total de dix pays : l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, l'Espagne, la France, le Royaume-Uni, Hong Kong, l'Italie, les Pays-Bas et la Suède.

Selon cette étude, le Royaume-Uni est le pays où le taux de conversion des internautes, à la recherche de produits ou de services en ligne, en acheteurs effectifs est le plus élevé du panel : il atteint les 70 % au cours des six derniers mois. Ce résultat britannique affiche une croissance de 9 % par rapport au troisième trimestre 2001. La Suède arrive en deuxième position, avec un taux de conversion de 61 % en augmentation de 2 %, suivie par l'Australie (56 %, +6 % en un an).

Pour Nielsen//NetRatings, la présence de deux pays anglophones dans ce trio de tête n'a rien d'étonnant. Avantagés par la langue, les Anglais et les Australiens ont naturellement accès à un paysage commercial en ligne beaucoup plus important que les autres communautés linguistiques. On notera, en parallèle, que les mauvais élèves de la classe dans ce domaine, sont l'Allemagne, dont le taux de conversion baisse de 14 % en un an, ainsi que la France et le Brésil (- 6 % chacun).

Le cas de Hong Kong apparaît plus surprenant. Alors que dans ce pays 75 % des internautes sont connectés au haut débit, le taux de conversion n'y est que de 42 %, en augmentation annuelle de 11 % par rapport à la même période en 2001. Le faible taux de conversion enregistré par Hong Kong serait pour partie dû à la densité, à la proximité et à la flexibilité des réseaux commerciaux locaux. Le haut débit n'assure donc pas à lui seul le développement du commerce en ligne.

Ce premier classement, qui salue les pays européens, se retrouve quelque peu chamboulé à partir du moment où l'on retient non plus le taux de conversion comme critère, mais le pourcentage d'internautes qui se sont rendus sur des sites marchands ou qui ont acheté en ligne aux cours des six derniers mois. Dans ce cas, ce n'est plus le Royaume-Uni qui arrive en tête, mais bien la Suède, avec 42 % de "visiteurs marchands" et 26 % d'acheteurs.

Arrivent ensuite, les Pays-Bas avec 34 % de "lèche-vitrine" et 17 % d'acheteurs puis, ex-equo, le Royaume-Uni et l'Australie avec 32 % de "visiteurs marchands", le Royaume-Uni affichant tout de même 23 % d'acheteurs en ligne, contre 18 % pour l'Australie. La queue du classement est plus stable : la France et l'Allemagne se partagent la quatrième place, l'Allemagne gardant un pourcentage de cyber-acheteurs supérieur à la France (13 % contre 11 %). Hong Kong reste de son côté toujours relativement bas dans le classement avec seulement 7 % d'acheteurs et 16 % d'internautes ayant visité un site de e-commerce.

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Enfin, s'il existe des écarts notables entre les différents pays, les internautes européens apparaissent clairement, au cours de ce troisième trimestre, comme les plus intéressés par le e-commerce. De manière globale, 44 % d'entre eux se sont rendus sur un site marchand au cours des six derniers mois.