Le groupe PPR (Pinault-Printemps-Redoute)
a indiqué vendredi avoir finalisé la cession
de sa filiale télécom Kertel, spécialisée
dans la vente de cartes téléphoniques pré-payées
grand public, au profit d'Iliad, exploitant du service
d'accès Internet Free. Le montant de la vente de
Kertel à Iliad n'a pas été communiqué.
En septembre 2001, la partie réseau
de Kertel avait été concédée
à l'opérateur LDCom (groupe Louis Dreyfus).
PPR avait lancé Kertel en 1997 et la société
avait commercialisé sa première carte
pré-payée en juin 1998. En 2001, Kertel
a vendu 3 millions de cartes, distribuées dans
25.000 points de vente (bureaux de poste, Points Relay,
Fnac, Carrefour, etc.). Dans son communiqué,
PPR indique que la société, dirigée
par Yann Genetay, a réalisé un chiffre d'affaires de
20 millions d'euros en 2002 (et non 6,2 millions
d'euros comme précédemment indiqué)
. De son coté, le quotidien Les Echos
, qui avait révélé l'existence
des pourparlers, estime que PPR a perdu au total 150
millions d'euros dans le projet Kertel.
Outre le développement
sur les services voix, Kertel est également monté
en puissance sur l'accès Internet. En juin 2002,
la société a lancé la solution
d'accès aux services payants Internet Kercash,
afin d'apporter une réponse aux éditeurs
sur une base de micro-paiement. Depuis septembre, des
cartes Kertels "spécial accès Internet"
ont été déployés aux couleurs
de grands acteurs de l'Internet. Yahoo France et M6
Games ont chacun proposé une série limitée
de ces cartes.
Avec cette acquisition, Iliad
élargit son business télécom aux
cartes pré-payées téléphoniques
(voix et Internet). "Kertel est aujourd'hui le
numéro 2 sur le marché des cartes prépayées et
nous allons chercher à développer encore cette activité
avec la négociaton de nouveaux accords de distribution",
indique la direction du groupe acquéreur. L'idée
consiste à faire migrer le trafic généré par
Kertel vers le réseau télécom d'Iliad,
alors que les équipes des deux acteurs vont travailler
en commun, précise la direction d'Iliad. Iliad
va se retrouver sur ce marché en concurrence
avec un autre FAI, le groupe Tiscali, qui contrôle
Intercall.
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