E-Commerce
Paiments frauduleux : un site marchand gagne contre sa banque
Un site toulousain, victime d'escroqueries à la carte bancaire, a gagné en appel un procès contre la Banque Populaire, coupable d'avoir débité trop vite et sans preuve.  (Jeudi 30 janvier 2003)
         
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Le site
Cartouches-imprimante.com

Tous les sites marchands ont déjà été confrontés à pareil cas : une vente qui s'avère frauduleuse et une banque qui débite le compte du cybermarchand pour rembourser son client. Le cas semble classique et même indiscutable. Pourtant, la société toulousaine SAMI Bureautique, spécialisée dans la vente en ligne de produits pour imprimante via le site Cartouches-imprimantes.com, a réussi à prouver le contraire en gagnant un procès contre la Banque Populaire Toulouse Pyrénées (BPTP).

A l'image de bon nombre de marchands, la société avait souscrit à un service de paiement sécurisé, en l'occurrence la plate-forme Cyberplus Paiement de la Banque Populaire. Ce service effectue, par nature, une demande d'autorisation auprès du réseau cartes bancaires pour chaque transaction. Le processus vérifie si la carte bancaire existe ou non, sa validité et la solvabilité du compte.

La convention passée entre SAMI Bureautique et la BPTP ne garantissait pas le site contre l'utilisation frauduleuse par un tiers d'une carte bancaire répondant aux critères de validité et de solvabilité. La BPTP n'était donc pas soumise à une obligation de résultat complète.

Au cours du deuxième semestre 2002, la BPTP a débité du compte de SAMI Bureautique une série de sommes suite à des achats litigieux effectués depuis le Royaume-Uni à partir de numéros de cartes bancaires détournés. Le montant total de ces prélèvements se montait à près de 150 000 euros.

Contestant ces contre-passations, SAMI a décidé de porter plainte contre la BPTP auprès du tribunal de commerce de Toulouse. Après une première décision pour partie favorable à SAMI Bureautique, la BPTP s'est retournée vers la Cour d'appel de Toulouse. Dans son arrêt, daté du 23 janvier dernier, la Cour d'appel s'est prononcée, elle aussi, en faveur de SAMI Bureautique.

Pour débiter le site marchand, la banque doit être en possession des réclamations écrites des titulaires des cartes bancaires assurant de leur utilisation frauduleuse à leur insu. Or, la BPTP a produit devant la Cour des pièces difficilement lisibles et rédigées exclusivement en anglais. En outre, certains documents n'étant pas datés, la banque n'a pu prouver que toutes les réclamations avaient été réalisées avant les contre-passations.

A l'étude de certaines pièces, quelques réclamations se sont même révélées être des faux. Acculée, la BPTP a reconnu qu'une série des contre-passations avaient été faites en dehors de ses obligations contractuelles du fait du retard des banques britanniques dans la communication de certaines pièces.

La BPTP a été condamnée à verser à SAMI Bureautique la somme de 45 000 euros de dommageset intérêts ainqi qu'une indemnité complémentaire de 3 500 euros. De son côté, le site marchand devra s'acquitter du solde de son compte, soit un peu plus de 24 000 euros.

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Le site
Cartouches-imprimante.com

Aujourd'hui, SAMI ne propose plus sur son site de solution de paiement en ligne, lui préférant le système des virements ou des chèques. "Cela a réduit notre chiffre d'affaires de 40 % mais nous travaillons plus sereinement, explique le gérant de la société François Duclos. D'une manière générale, les banques agissent de façon beaucoup trop rapide pour débiter les comptes des sites marchands en cas de litige sur les cartes bancaires. Elles n'attendent pas d'avoir en leur possession les pièces écrites justificatives pour le faire."

Le contre-exemple : la société Celdan contre la BNP
Le 23 janvier dernier, l'AFP a indiqué que le tribunal de commerce d'Angers avait débouté une plainte de la société d'assemblage de matériel informatique Celdan à l'encontre de la BNP. Lors d'une vente réalisée sur son site Internet en juin 2002, et malgré l'interrogation du terminal de paiement électronique qui n'a rien signalé d'anormal, un prétendu industriel ivoirien avait utilisé une dizaine de cartes de crédit fausses ou volées pour régler une commande de plusieurs ordinateurs portables pour un montant total de 295 000 euros. A la mi-août, la BNP a prévenu la société Celdan qu'elle allait être débitée de ce montant. Déboutée et condamnée à payer 3 000 euros de dommages et intérêts, la société Celdan a fait appel de cette décision.
[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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