Après avoir exploité
en modèle payant des bases de données sur
son site Internet depuis fin 1999, Profession Politique,
à l'origine éditeur de lettres professionnelles
papier autour de "l'actualité du pouvoir et
de la politique en France", a monté un nouvel
espace premium qui mutualise l'ensemble de ses contenus
thématiques à valeur ajoutée. Parallèlement,
ProfessionPolitique.info continue l'exploitation d'une
partie éditoriale en accès gratuit.
Deux
ans après le lancement de la newsletter Profession
Politique, une nouvelle version a fait son apparition
le 26 février. Ses 43.000 abonnés ont
pu découvrir un contenu enrichi (actualité,
coulisses, compte-rendu du Conseil des ministres, etc).
En partenariat avec l'institut de sondages BVA, un sondage
politique et un "baromètre de l'action économique
et sociale du gouvernement" sont présentés
tous les quinze jours. En parallèle, le nouvel
espace payant comprend des informations et services
plus spécifiques (confidentiels, nominations,
agenda politique, annuaires). "Notre
lectorat est dorénavant bien installé,
commente Pierre-Marie Vidal, PDG de Profession Politique.
Nous espérons qu'il nous suivra dans ce passage
en payant."
Trois formules d'abonnements
ont été mises en place (trois mois, six
mois et un an). Le prix se veut attractif : un euro
par jour (soit 365 euros pour un an), sachant que, pour
le lancement, l'accès "premium" est
ouvert à tous en mars. Il n'existe pas de système
de paiement sécurisé, les internautes
devant imprimer un formulaire à remplir. Un système
qui serait jugé pratique pour des professionnels
de la politique qui ont souvent besoin d'apporter des
justificatifs de facturation en plusieurs exemplaires.
50% des commandes proviennent
du public (hauts fonctionnaires d'Etats, élus
locaux), l'autre moitié étant rattachée
au secteur privé (grandes entreprises, structures
de lobbying). Pierre-Marie Vidal se fixe des objectifs
de transformation modestes et se montrerait satisfait
s'il observait un taux de 1%. Sachant que l'éditeur
disposait déjà d'un vivier de clients
: 1.200 comptes Internet (utilisés par environ
2.000 abonnés) avaient été ouverts
pour la consultation des bases de données de
Profession Politique sur Internet. Profession Politique
dispose de cinq journalistes à plein temps (sur
une équipe de 30 personnes), qui travaille à
la fois sur les supports papiers et le Web.
A côté des abonnements
en ligne, Profession Politique développe d'autres
lignes de revenus Internet, comme des revenus publicitaires
liés à sa newsletter hebdomadaire et la
vente de contenu à des médias en ligne
(des bases de données liés aux résultats
d'élections par exemple). Les initiatives ne
manquent pas : au cours de l'année 2002, riche
en événements politiques, Profession Politique
a monté une série de chats avec le portail
Club-Internet à l'occasion de l'élection
présidentielle. Et en collaboration avec Orange,
l'éditeur avait lancé un système
d'alerte par SMS de résultats par circonscription
à l'occasion des dernières élections
législatives. "Globalement, nous n'avons
pas perdu d'argent sur Internet", déclare
le PDG de Profession Politique.
Sur un chiffre d'affaires 2002
de 2,6 millions d'euros, environ 600.000 euros proviennent
des activités Internet, le reste étant
tiré de la publication de lettres professionnelles
politiques (l'hebdomadaire Le Bleu, le mensuel Profession
Politique) et d'une collection de guides. Parallèlement
à Profession Politique, Pierre-Marie Vidal anime
également un cercle de réflexion sur les
NTIC et les pouvoirs publics (Club du e-Public).
|