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Les acteurs de l'industrie des
jeux vidéos sont ravis de l'essor des loisirs numériques
en France. Mais ils s'inquiètent de la conjoncture
actuelle et des handicaps liés à la structure
de marché. Le 2 avril, l'Association des producteurs
d'oeuvres multimédias (Apom) ont remis au Premier
ministre une série de dix propositions pour "développer
de manière durable les loisirs électroniques".
Ces idées tournent autour de trois grands axes
: les statuts du secteur des jeux vidéos, son financement
et la formation.
"Dans
un contexte de crise des TMT, la priorité est
le financement de l'industrie des jeux vidéos",
assure Antoine Villette, Président de l'Apom.
L'objectif étant de favoriser la création
d'entreprise, la R&D et l'incitation à l'investissement.
L'Association professionnelle des acteurs des jeux vidéos
demande notamment la refonte des procédures de
l'Anvar (Agence nationale de valorisation de la recherche)
et du réseau Riam (Recherche et innovation en
audiovisuel et multimédia) pour faciliter la création
originale, notamment en terme de pré-production.
Elle souhaite également
que le Faem (Fonds d'aide à l'édition
multimédia) soit doté d'un budget de 10
millions d'euros. Visiblement, les enchères montent
puisqu'en novembre 2002, à l'occasion d'une visite
du studio parisien Darkworks (dirigé par Antoine
Villette), Jean-Pierre Raffarin avait indiqué
que l'enveloppe budgétaire attribuée à
ce fonds serait portée à 6 millions d'euros
en 2003.
Autre piste suggérée
par l'Apom : la mise en place de fonds d'investissements
régionaux dédiés à la co-production
de projets de jeux vidéos.
Deuxième sujet de prédilection de l'Apom
: le statut juridique du secteur du jeu vidéo.
L'association réclame la création d'une
commission mixte (Apom-salariés-Ministère
du Travail) pour étudier la définition
de statuts juridiques, administratifs et sociaux spécifiques
aux jeux vidéos.
L'objectif final est de reconnaître
ce secteur comme une "industrie culturelle à
part entière". La formation et la découverte
de ces nouveaux supports numériques ne sont pas
oubliées : l'Apom demande la création
d'une école nationale des médias interactifs
et la création d'un Festival européen
de la "création vidéoludique".
Après avoir remis ses propositions au gouvernement,
l'Apom espère avoir une réponse le 19
avril à l'occasion de l'inauguration officielle
de la Cité du Numérique du Futuroscope à Poitiers.
Parallèlement, le palais des Congrès du
parc technologique abritera La Gamers Assembly, un rassemblement
de passionnés d'informatique, de jeux et de nouvelles
technologies organisée par l'association Futurolan.
Créée en janvier
2002, l'Apom réunit des studios de développement
qui évoluent à la fois dans le monde du
off- et du on-line. "Les problématiques
sont les mêmes", affirme Antoine Villette.
On y trouve notamment des animateurs pionniers des NTIC
comme Alain le Diberder, ancien directeur des Nouveaux
Programmes de Canal Plus qui a monté depuis son
propre studio de création (CLVE).
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Au sein de l'Apom figurent
également des sociétés qui parient
sur des ponts entre le CD-Rom et Internet : c'est le
cas de Nevrax France, qui a signé un contrat
avec Wanadoo pour développer un nouveau jeu massivement
multi-joueurs ("Ryzom"). On y trouve également
des studios de développements qui parient sur
les technologies Flash liées à des animations
en ligne (Oeil pour Oeil ou Team Chman) et des prestataires
aux profils plus technologiques comme Virtools.
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