Trop, c'est trop... Respectant
à la lettre le proverbe "l'union fait la
force", trois géants des services e-mails
ont décidé de travailler ensemble pour
lutter contre le spam.
AOL, MSN et Yahoo ont annoncé hier qu'ils avaient
décidé de mettre leurs efforts en commun
afin de livrer bataille et de réduire "de
façon conséquente" le spamming qui
gêne de plus en plus leurs abonnés.
Pour
se faire, les trois éditeurs-FAI vont faire en
sorte de pouvoir identifier plus facilement les spammeurs
utilisant leurs propres services pour envoyer en masse
des messages non sollicités. Dans
un premier temps, AOL, MSN et Yahoo devraient concentrer
leurs efforts sur quatre domaines : le développement
de la protection contre le spam pour leurs usagers,
l'impossibilité pour les spammeurs d'utiliser
des outils techniques empêchant toute réponse
à leurs e-mails, l'interdiction d'envoi d'e-mails
issus de systèmes identifiés comme des
relais ouverts et, enfin, l'interdiction des e-mails
qui utilisent des moyens techniques pour cacher ou modifier
l'identité de l'expéditeur et la source
du message.
Les trois acteurs de l'Internet
mondial devraient également travailler sur la
mise en place d'un système standard d'e-mail
marketing, permettant ainsi d'identifier plus aisément
les messages frauduleux. Cette standardisation devrait
passer par la création d'une liste d'annonceurs
qui auront accepté de souscrire à une
charte commune.
Les internautes auraient alors
la possibilité de choisir de recevoir tous les
types de messages commerciaux ou uniquement ceux issus
d'annonceurs adhérant à cette charte.
Reste que ce projet de standardisation est encore aujourd'hui
à l'état de simple réflexion.
Face à la pression
de plus en plus marquée du spam, AOL, MSN et
Yahoo ont signé cet accord de lutte il y a quelques
semaines. Cette annonce ne doit rien au hasard :
dès mercredi débute un forum sur le spam
organisé par la Federal Trade Commission (Commission
fédérale américaine du commerce), une structure de plus
en plus irritée par les messages commerciaux
non sollicités. AOL, MSN et Yahoo espérent que
d'autres acteurs de l'Internet concernés se joignent
à cette première initiative.
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