Le projet anti-spam de l'éditeur repose sur cinq mesures. Tout d'abord, l'action juridique. Microsoft a déposé mardi dernier pas moins de treize plaintes contre des personnes ou des sociétés américaines coupables de spamming. "En Europe, un volet judiciaire a également été ouvert avec deux premières plaintes déposées au Royaume-Uni, explique Jean-Christophe Le Toquin, avocat chez Microsoft, qui participe à la coordination de l'initiative anti-spam de Microsoft pour l'Europe. C'est une première salve qui sera suivie d'autres dans d'autres pays. Pour la France, nous devrions voir les premières plaintes déposées avant la fin de l'année. L'objectif est de montrer qu'il n'y a pas d'impunité afin que les spammeurs se découragent peu à peu face aux sanctions."

Autre mesure lancée par Microsoft : la guerre technologique pour éviter que le spam n'engorge les boîtes e-mails. Microsoft travaille sur des outils propriétaires mais a également engagé des discussions avec d'autres acteurs concernés par les mêmes difficultés (Yahoo, AOL, etc.) afin d'échanger les meilleures pratiques, d'identifier plus facilement les spammeurs et d'améliorer la fiabilité des systèmes de messagerie.

Sur le plan de la concertation, Microsoft souhaite engager des discussions avec le secteur du marketing direct et les associations représentatives de la profession afin de mettre en place une autoréglementation. Suivant le même principe, une collaboration avec les gouvernements est prévue en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique afin de développer des législations protectrices.

"Nous souhaitons également éduquer les utilisateurs de MSN, pour qu'ils apprennent comment lutter à leur manière contre le spam, poursuit Jean-Christophe Le Toquin. Cela passe par des conseils sur l'utilisation de nos filtres ou sur les façons de ne pas laisser traîner inutilement son adresse e-mail sur le Web." Sur les messageries électroniques également, pour vivre heureux, mieux vaut vivre caché.