Les sites des organisations
professionnelles sont une mine d'informations pour les
entreprises, mais ils mériteraient plus de visibilité
et de lisibilité. C'est en substance ce que montre le
cabinet de conseil Brainsoft, qui a publié un rapport
d'audit relatif aux fédérations et organisations professionnelles
présentes sur Internet, en partenariat avec la Direction
générale de l'Industrie, des Technologies de l'Information
et des Postes (DIGITIP).
Au
total, le rapport a recensé 400 sites d'organisations
professionnelles et en a étudié 200 (fédérations,
chambres syndicales, associations, groupements spécialisés,
instituts, etc.), réparties dans dix-huit filières.
Le premier constat tient à la structure des sites étudiés
: ils présentent tous un système à double entrée, avec
d'un coté un espace réservé aux adhérents, et de l'autre,
un accès public traduisant une volonté de s'ouvrir sur
l'extérieur (alors que la mission initiale est de défendre
des intérêts catégoriels et d'informer les adhérents).
De même, les contenus proposés sont relativement homogènes
: présentation, publications, bases de données, informations
sectorielles.
Plus de 75% des sites étudiés
diffusent des informations sectorielles, très détaillées
et commentées pour 25% des sites. D'autre part, les
newsletters sont en plein essor, même si pour l'instant
seuls 20% des sites mettent ce genre d'outil à la disposition
de leurs visiteurs. Par ailleurs, deux tiers des organisations
présentes en ligne diffusent des actualités, et 75%
proposent leurs publications, à télécharger ou à commander.
Selon Brainsoft,
près d'un site sur trois reste "sommaire, statique,
peu ou mal construit". Deux tiers des sites n'offrent
que peu de mises à jour. En descendant dans le détail
des contenus, l'étude constate que les sites négligent
les informations liées à l'export, les moyens de susciter
des opportunités d'affaires, les offres d'emploi et
de formations (moins de 20% en proposent), et les liens
externes vers des services complémentaires (près de
la moitié des sites n'offrent pas de liens). Autre critique
: quand les bases de données adhérents existent, elles
sont mal exploitées. Seuls 15% des sites leur ont adjoint
un moteur de recherche et mettent en ligne des fiches
très détaillées. Enfin, un site sur deux n'est disponible
qu'en français.
L'interactivité pourrait
également être mieux exploitée. Dans 10% des cas, le
visiteur ne trouve pas les noms et les coordonnées nécessaires
pour contacter l'organisation. Pire, lorsqu'un contact
est mentionné, il s'agit trop souvent d'un e-mail générique,
et un test a montré que 80% des mails envoyés à ces
adresses n'avaient engendré aucune réponse.
Enfin, Brainsoft déplore
le manque de visibilité dont souffrent les sites étudiés.
La société juge les efforts de référencement, d'indexation
des bases de données et les échanges de liens insuffisants,
ce qui prive ces sites de l'audience à laquelle ils
pourraient aspirer. De plus, elle souligne qu'il n'existe
aucun portail transversal pour pallier ce manque de
référencement, tout en rappelant les chiffres d'une
enquête de BNP-Paribas, qui indique que 58% des entreprises
françaises ont recours aux portails ou aux sites spécialisés
pour obtenir des informations professionnelles sans
perdre de temps.
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