Doubleclik, fournisseur américain
de solutions destinées aux publicitaires, aux professionnels
du marketing direct et aux éditeurs de sites, a publié
ses résultats mardi après la clôture
de Wall Street. Le chiffre d'affaires du premier semestre
s'établit à 123,61 millions de dollars,
contre 300,198 millions l'année précédente
sur la même période. Le résultat net
ressort en positif à 6,7 millions de dollars, en
nette amélioration par rapport au premier semestre
2002 où il s'affichait en négatif de près
de 118 millions. Kevin Ryan, PDG de Doubleclick, revient
sur ces résultats et sur les objectifs que la société
s'est fixée pour cette année.
Comment
analysez-vous les résultats de ce premier semestre,
qui montrent une nette baisse du chiffre d'affaires
par rapport à 2002 ?
Nous sommes
en croissance au niveau de l'organique mais nous avons
vendu l'activité de régie publicitaire
il y a un an et c'est ce qui explique cette baisse du
chiffre d'affaires. Sinon, quasiment tous les produits
que nous commercialisons sont en croissance. La seule
exception concerne nos solutions technologiques publicitaires
à destination des sites éditeurs. Cette
régression est due au contexte difficile qui
existe depuis deux ans et demi. Nous devons notamment
faire face à la disparition de sites. Nous avons
perdu 600 clients pour cette raison.
Mais cette activité est de nouveau en croissance
depuis le deuxième trimestre de cette année.
L'activité de solutions technologiques dédiée
aux annonceurs est, elle, en forte progression, de l'ordre
de 10 à 12 % de croissance sur la première
moitié de l'année. En ce qui concerne
l'Europe, et plus particulièrement la France,
la croissance se poursuit. Mais, même si je suis
persuadé que le marché européen
peut devenir aussi grand que le marché américain,
je dois reconnaître que cela prendra un peu plus
de temps que prévu.
Quelles
sont les prévisions pour la fin de l'année
et pour 2004 ?
Nous
avons déjà relevé nos projections
il y a trois mois et, vue notre très bonne rentabilité,
supérieure aux prévisions internes et
aux prévisions des analystes, nous espérons
maintenant un bénéfice annuel par action
compris entre 0,07 et 0,12 dollar, contre 00,4 et 0,12
auparavant. Nos prévisions pour le chiffre d'affaires
annuel ont également été révisées
avec une fourchette plus précise. Nous envisageons
un chiffre d'affaires de l'ordre de 260-275 millions
de dollars tandis que la précédente évaluation
tablait sur 250-300 millions. Nos prévisions
sont très optimistes car plusieurs de nos actions
menées au deuxième trimestre n'ont pas
encore été répercutées sur
les comptes. C'est par exemple le cas du rachat de la
société CSC, spécialisée
dans les solutions de gestion de données, ou
la signature d'un contrat pluri-annuel avec eBay. De
plus, nous avons lancé nos activités au
Japon et débuté la commercialisation de
notre produit dédié au rich media, Dart
Motif. Tout cela devrait nous permettre de bien terminer
l'année et, surtout, nous permettre de bien progresser
en 2004.
Comment
faites-vous pour motiver vos équipes aujourd'hui ?
En
fait, c'est beaucoup plus facile maintenant qu'il y
a deux ans parce que le prix de l'action a déjà
monté de 50 % cette année et que
les résultats sont bons. Nous allons battre notre
record cette année au niveau de la rentabilité,
comme cela avait été le cas en 2002. Par
ailleurs, les équipes sont stables. Nous embauchons
même plus de salariés depuis le début
de l'année que cela a été le cas
depuis deux ans. L'ambiance est bonne parmi les équipes.
Il n'y a donc pas vraiment besoin de les motiver, les
faits sont là : les salariés restent,
la société va bien et les projections
sont fortes. Je dois d'ailleurs dire que nous n'avons
jamais eu un turnover très fort chez nous car
nous avons eu la chance de bénéficier
d'un bon financement de nos activités en Europe.
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