Est-ce
le premier départ d'une longue série ?
Moins d'un mois après le rachat d'Overture par
Yahoo, T-Online a prématurément mis un
terme au contrat qui le liait à Overture sur
les liens sponsorisés. Ce contrat, pan-européen
(Allemagne, France, Espagne, Autriche et Suisse), devait
initialement prendre fin au plus tôt en 2004.
Mais
la filiale Internet de Deutsche Telekom a décidé
de faire jouer l'une des clauses de l'accord. Cette
clause lui permet de se désengager sans dédommagements
dans l'hypothèse où Overture passe sous
la coupe d'un concurrent direct. Pour T-Online, ce concurrent
direct porte désormais un nom : Yahoo.
Suite
à cette décision, T-Online, et ses 12,67
millions d'abonnés en Europe, ont décidé
de migrer d'un bloc vers Google qui va assurer les liens
sponsorisés via son offre AdWords. Le FAI allemand
estime que Google représente en l'état
un concurrent moins dangereux que le tandem Yahoo-Overture.
Ce
premier gros départ au sein de la clientèle
d'Overture intervient alors qu'un autre acteur d'envergure
se laisse un "délai de réflexion"
afin de savoir s'il prolonge, ou non, son propre contrat
sur les liens sponsorisés. Cet acteur n'est autre
que MSN, l'un des principaux clients d'Overture. Un
MSN aujourd'hui tenté de prendre pied directement
sur le marché des liens sponsorisés avec
sa propre solution.
La
possible fuite massive des gros clients d'Overture,
apporterait un nouvel éclairage à l'acquisition
menée par Yahoo pour 1,7 milliard de dollars.
Si MSN devait suivre l'exemple de T-Online, Overture
verrait alors son chiffre d'affaires amputé de
plus de 30 %. Mais la stratégie de Yahoo
est peut-être ailleurs. En rachetant Overture,
le réseau de portails a "internalisé"
un partenariat qui lui apportait 20 % de son chiffre
d'affaires et a mis la main sur un moteur de recherche
aux capacités remarquées, Fast. Un moteur
qui pourrait lui permettre de déloger un concurrent
direct : Google, aujourd'hui motoriste officiel
du réseau Yahoo.
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