E-Commerce
Les déçus de Noël font les affaires des sites d'occasions
La revente des cadeaux sur les sites d'occasion favorise l'activité de eBay ou Priceminister. Les marchands profitent du phénomène pour favoriser une communication décalée.  (Jeudi 22 janvier 2004)
         
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Noël 2003 a été particulièrement faste pour le e-commerce. Le secteur de l'occasion n'est pas en reste, et profite lui aussi de la croissance du secteur. Mais, contrairement à l'achat de produits neufs, c'est en janvier qu'il reprend des couleurs. Depuis quelques années, un phénomène semble accentuer cette tendance : la revente des cadeaux de Noël, de plus en plus utilisée comme un gimmick récurrent dans la communication des sites de vente d'occasion.

eBay a par exemple réalisé un e-mailing relayé par une promotion en ligne sur le thème du père-noël qui s'est trompé de cheminée. La communication en ligne (e-mailing, vignettes…) de Priceminister était également orientée vers la revente, pendant qu'une campagne d'affichage offline était tournée vers l'achat.

Ce phénomène de revente des cadeaux est difficile à quantifier. S'il est perçu par plusieurs sites spécialisés comme une tendance de fond, celle-ci pourrait aussi bien être liée au développement du marché de l'occasion dans son ensemble. "Ce phénomène existe depuis plusieurs années mais il prend de l'ampleur, analyse Grégory Boutet, directeur général de eBay France. Mais ce n'est pas ça qui tire la très forte croissance de janvier."

Pour Priceminister, en revanche la tendance est claire : de 15.000 nouveaux articles mis en vente par les particuliers chaque jour avant Noël, la moyenne est passée à 20.000, sans compter les articles neufs vendus par les professionnels.

Olivier Mathiot, directeur marketing et communication du site, apporte quelques précisions : "La croissance n'est pas seulement liée à la revente des cadeaux qui n'ont pas plu aux internautes. C'est une caricature que nous utilisons dans notre communication pour être drôle et impertinent. Elle est aussi due au fait que les gens cherchent à se refaire de l'argent après Noël, ainsi qu'aux ventes des professionnels qui profitent des soldes pour faire du déstockage."

En plus des données quantitatives, Olivier Mathiot apporte des preuves qualitatives. "En octobre, novembre et décembre sortent beaucoup de blockbusters (Harry Potter, Dido, Hulk…), qui deviennent des sortes de cadeaux obligatoires à Noël. On retrouve ces produits en ligne à partir du 26 décembre, et ils constituent nos meilleures ventes."

Chez eBay, l'afflux de mises en vente après Noël concerne beucoup de PDA, de vêtements et d'accessoires. "Au-delà des cadeaux qui ne plaisent pas, explique Grégory Boutet, les internautes vendent aussi les objets que les cadeaux sont venus remplacer."

Mais la tendance à la hausse peut s'expliquer par d'autres facteurs. "Le nombre de pages vues a augmenté de 17 % sur les deux premières semaines de janvier, comparées aux deux premières semaines de décembre, indique Grégory Boutet. Mais pendant la première semaine de janvier, nous avons fait une promotion sur les frais d'insertion. Et depuis le 14 janvier, nous avons remonté les commissions."

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Du coté de Amazon, l'exercice est encore plus périlleux puisque la plate-forme d'achat et de vente de particulier à particulier d'Amazon, Marketplace, a été lancée en novembre dernier. Difficile de dissocier la part de croissance liée au décollage de l'activité, de celle qui serait liée à la période des fêtes.

[Raphaële Karayan, JDNet]
 
 
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