Après Wanadoo "qui
a tenu ses engagements", c'est au tour de France
Télécom d'annoncer qu'il a "réalisé
tous ses objectifs" à l'occasion de la présentation
de ses résultats. Sur l'année 2003, Thierry
Breton, PDG de l'opérateur national, est parvenu
à redresser la barre en ce qui concerne le résultat
net qui devient positif : + 3,2 milliards d'euros contre
une perte de 20,7 milliards d'euros en 2002. Le résultat
d'exploitation passe lui de 6,8 milliards d'euros à
9,5 milliards d'euros.
Attendu sur le volet de l'assainissement
de ses comptes, France Télécom annonce
de bonnes nouvelles : l'endettement financier net
du groupe se réduit de 23,8 milliards d'euros
à 44,2 milliards d'euros (contre 68 milliards d'euros
fin 2002). Un dividende
de 0,25 euro par action sera proposé à
l'Assemblée générale le 9 avril
prochain.
Chiffres
Le tableau de bord de France Télécom
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Parmi les principaux segments
d'activité, on peut souligner les performances
d'Orange qui affiche un chiffre d'affaires
de 17,9 milliards d'euros (en hausse de 5 % en
données historiques par rapport à l'année
précédente). L'opérateur mobile
affiche aussi une amélioration de sa rentabilité opérationnelle
: son résultat d'exploitation avant amortissements
(REAA, anciennement Ebitda) s'élève
à 6,5 milliards d'euros en 2003 contre 4,9
milliards d'euros en 2002. Son résultat d'exploitation
est en hausse de 53 % à 4,2 milliards
d'euros.
Wanadoo augmente son chiffre d'affaires de
26,2 % en données pro forma pour atteindre
2,6 milliards d'euros. Le FAI affiche un résultat
d'exploitation positif à 250 millions d'euros fin
2003 contre -51 millions d'euros fin 2002.
Le segment "Segment
Fixe, Distribution, Réseaux, Grands Comptes et Opérateurs",
le principal pôle contributeur de France Télécom,
est en baisse de 5,6 % en données historique.
Il affiche un chiffre d'affaires de 21,7 milliards
d'euros cette année contre 22,2 milliards de
dollars l'année dernière. Selon l'opérateur,
"les économies réalisées permettent largement
de compenser la baisse du chiffre d'affaires".
De son côté,
Equant affiche un chiffre d'affaires en baisse
de 17,2 % en données historiques. Son
chiffre d'affaires s'établit à 2,6 milliards
d'euros pour l'année 2003. Le résultat d'exploitation
avant amortissements est en hausse de 54,9 %
en pro forma (259 millions d'euros contre 167 millions
l'année précédente).
Pour les exercices 2004 et
2005, France Télécom annonce une croissance
du chiffre d'affaires pro forma entre 3 et 5 %
et prévoit un résultat d'exploitation avant amortissements
supérieur à 18 milliards d'euros en 2004. Jeudi, à
la bourse de Paris, le
titre France Télécom a pris 3,32 %
à 23,33 euros.
La R&D est de retour
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L'opérateur national souhaite jouer sur la carte de la R&D
pour accélerer les investissements dans les
"activités de croissance". Sur
la période 2003-2005, France Télécom
prévoit un budget d'investissement de 16
milliards d'euros : plus de 2 milliards d'euros
seront dédiés à la téléphonie
3G, entre 1 et 1,5 milliard d'euros sera réservé
pour la partie ADSL et Internet.
France Télécom s'est engagé
sur plusieurs grands chantiers haut débit :
la télévision sur ADSL avec le groupe
TF1 dans un premier temps mais aussi le développement
de nouveaux terminaux en cours d'expérimentation
dans la branche France Télécom R&D.
Les filiales de l'opérateur sont à
l'unisson. Orange va se concentrer sur deux grands
chantiers : le déploiement de son réseaux
UMTS suivi du lancement commercial de la téléphonie
3G au Royaume-Uni et en France et les offres Wi-fi
pour le grand public et les entreprises.
Quant à Wanadoo, le FAI poursuivra ses développements
de services haut débit, notamment dans le
domaine de la visiophonie. |
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