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Peu à peu, le monde
de la loterie en ligne se restructure. Après
l'acquisition de Bananalotto par Beweb en janvier 2003,
c'est au tour de Koodpo de participer à la consolidation
du marché avec le rachat de son concurrent Eldorawin,
jusqu'ici propriété de France Abonnement.
Le montant de l'opération, finalisée en
décembre dernier, reste pour l'heure confidentiel.
"Dans
un premier temps, nous comptons poursuivre l'exploitation
parallèle des deux services de loterie en ligne",
indique Eric Munz, PDG de Koodpo, société
qui exploite les bases de données joueurs à
des fins marketing. Avec cette acquisition, Koodpo double
quasiment sa base de données, qui est à
ce jour de 650 000 membres, dont 60 % en opt-in.
Celle d'Eldorawin lui apporte un "bonus" de
550 000 nouveaux membres, dont 50 % en opt-in.
Sur
le plan de l'audience, Koodpo.com a effectué
une belle percée en depuis sa création
en mai 2000. Selon Nielsen//NetRatings, la loterie en
ligne a enregistré 601 000 visiteurs uniques
en décembre dernier. Un chiffre qui ne prend
pas en compte l'apport de TF1.fr : depuis janvier
2001, Koopdo est devenu la loterie de référence
du portail média.
Eric Munz explique ce succès par l'attrait du
gain qui serait "plus accessible sur Koodpo"
que chez ses concurrents. Statistiquement, un joueur
dispose sur la loterie d'une chance sur 10,7 millions
de remporter le "super bingo" (100 000
euros). Selon Koodpo, le ratio serait moins favorable
sur les autres loteries en ligne concurrentes, c'est-à-dire
chez Lotree et Bananalotto. Depuis sa création,
Koodpo recense 820 000 gagnants payés en
cash ou sous forme de bons d'acaht chez des partenaires
marchands. En tout, trois millions d'euros auraient
été redistribués aux joueurs sous
ces deux formes.
Sur ses 650 000 membres, Koopdo estime que 10 %
sont des joueurs réguliers. La grande majorité
- à hauteur de 60% - entre plutôt dans
la catégorie "joueurs occasionnels"
avec une visite sur le site tous les six mois. Chaque
mois, la loterie en ligne recrute entre 15 000
et 20 000 nouveaux membres.
En matière de communication, TF1.fr est naturellement
un allié de poids. Mais pas seulement : entre
25 et 30 % de l'audience du site provient de l'incontournable
Google, notamment à travers le programme de liens
promotionnels. En tapant le mot "loterie"
sur le moteur de recherche, Koodpo s'affiche ainsi en
résultat premium sur le programme Adwords.
Le modèle écomonique de Koodpo repose
sur un schéma classique : 40 % du chiffre
d'affaires proviennent de la publicité. Tout
joueur souhaitant valider sa grille doit nécessairement
cliquer sur l'une des bannières annonceurs. La
loterie recense une quarantaine d'annonceurs par mois.
Les 60 % restant proviennent de l'activité
BtoB, regroupée sous le label KDP Group. Celui-ci
commercialise une mégabase de données
qualifiées (50 critères déclaratifs
et comportementaux) en mode multi-canal (postal, e-mail,
opt-in, SMS). Depuis la fin du premier trimestre 2003,
la société détient un mandat avec
accord privilégié pour commercialiser
l'ensemble de sa base de données e-mails d'e-TF1,
qui compte un million d'adresses.
"Notre business reste très orienté
e-mailing", constate Eric Munz. La société
revendique une quinzaine d'annonceurs par mois pour
les opérations d'e-mailing. Parmi eux, Cofidis,
Vivavacances, BNP-Paribas, La Redoute, la Française
des jeux ou encore Neuf Telecom. Parallèlement
à l'exploitation directe de bases de données,
KDP Group initie une
activité de broker.
En résultat non audité
pour 2003, Koodpo.com affiche 750.000 euros de marge
brute et un résultat net de 150 000 euros.
En tant que membre du
Syndicat national de la communication directe (SNCD),
Koodpo s'inquiète de l'orientation du projet
de loi sur l'économie numérique, en particulier
de l'article 12 qui obligerait les exploitants de bases
de données à procéder à
un rafraîchisement de leur fichier opt-in déjà
constitué (lire la retranscription
du Chat JDN avec Christophe Cousin, représentant
du SNCD).
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