Vendredi 3 septembre 1999
Travelprice:
campagne de pub et levée de fonds pour devenir le Travelocity
européen
Travelprice
est la seule agence de voyages française 100% Internet (Dégriftour,
le leader, vient de franchir les 50/50 Net et minitel, lire
l'article
du JDNet). Ouvert en février 1999 comme un intermédiaire,
son site proposait alors des vols vendus par des agences de
voyages. Changement de politique en août : l'entreprise a
créé sa propre agence et vend désormais en direct, s'appuyant
sur le système de réservation électronique Galileo.
Fait significatif, Travelprice a recruté successivement chez
deux poids lourds du tourisme "réel" : le
directeur tourisme, Nicolas Baudy, était directeur de l'organisation
grand public de Havas Voyages; et le nouveau directeur marketing,
Olivier Roche, était responsable multimédia Europe
de Carlson Wagonlit.
Parallèlement, l'entreprise a signé tous azimuts avec des
sites français : Travelprice est le partenaire de Wanadoo,
MultiMania, Club Internet (et tous les sites Grolier Hachette:
Elle, Paris-Match, etc.), Nomade, LibertySurf, Lokace, Infonie
et AOL tout dernièrement. "La plupart du temps, nous sommes
le partenaire exclusif pour un an ou plus", indique Roland
Coutas, PDG de Travelprice.
Conséquence de cette visibilité nouvelle, il annonce une très
forte progression : "Nous avons dépassé en août 100.000 francs
de ventes par jour ouvrable, et nous serons à 300.000/400.000
francs quotidiens fin septembre sur la tendance actuelle,
renforcée par la promotion". A la mi-septembre en effet,
la première campagne publicitaire online du site va commencer,
complétée un peu plus tard par du offline.
Le site de Travelprice s'étoffe en intégrant la météo, de
nombreux liens (jolie liste de webcams) et progressivement
du contenu éditorial développé par trois journalistes. Après
l'entrée des capitaux-risqueurs Apax et Partech dans le capital
(en dessous de 50%) au printemps, pour 20 millions de francs,
un deuxième tour de table est prévu d'ici la fin de l'année,
cette fois de 10 millions d'euros (65 millions de francs).
Il servira d'abord à financer le développement international
de Travelprice. "Nos concurrents ne sont pas Dégriftour ou
Nouvelles Frontières, affirme Roland Coutas, mais les grosses
agences virtuelles américaines comme Expedia de Microsoft
[NDLR: arrivé en Angleterre
fin 1998]. Notre but, c'est de battre Bill Gates et de devenir
le Travelocity européen. Notre site sera dupliqué dans les
six mois dans tous les pays d'Europe, avec des agences locales
assurant le back-office".
Un fonctionnement déjà appliqué pour venir sur le marché français
par l'Américain Leisure Planet, avec Réductour en back-office,
sur Yahoo et Lycos. Travelprice obtient actuellement une audience
de 5.000 à 9.000 visites par jour, et au vu de sa croissance
actuelle, son PDG prévoit pour septembre un total de un million
de pages vues. [Thierry
Noisette, JDNet]
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