Jeudi 7 octobre 1999
O!deal sécurise les enchères
Le créneau des ventes aux enchères en ligne est décidément
bien encombré: au milieu des leaders du marché (IBazar, QXL,
Aucland) qui désormais comptent leurs investissements en dizaine
de millions de francs, un nouveau venu tente de percer depuis
début octobre. L'originalité de O!deal?
Proposer -facultativement- aux vendeurs et aux acheteurs de
sécuriser leurs transactions qui dans un système classique
où l'acheteur et le vendeur se retrouvent face à face donnent
parfois lieu à des abus (tromperie sur la marchandise, impayés,
etc...) quand elles ne tournent pas simplement court.
Odeal a notamment conclu un partenariat avec la Banque Directe
(filiale du groupe Paribas et BNP) qui permet aux internautes
qui le souhaitent d'ouvrir gratuitement un "compte Internet"
par lequel transitent les montants des achats ou des ventes
réalisés via O!deal. Lors de l'ouverture d'un compte à la
Banque Directe, l'internaute reçoit, par courrier classique,
un mot de passe de cinq chiffres, nécessaire à la validation
de tout virement. Cette initiative limite la contestation
des transactions et assure le paiement des contreparties.
Un contrat électronique est par ailleurs établi lors de l'inscription
d'une annonce qui engage le vendeur sur la description du
produit. Sinon, O!deal exige, pour qu'il puisse accorder ainsi
un "label confiance" à l'internaute, que celui ci envoie par
courrier classique un RIB ou un chèque d'une valeur de 1 franc.
Cette démarche évite à nouveau les multiples voire les fausses
identités.
Comportant les rubriques classiques des sites d'enchères,
O!deal, qui est gratuit, propose par ailleurs une rubrique
où les acheteurs peuvent faire figurer les objets qu'ils recherchent.
Le système d'enchère comprend une option "annulation" d'achat
qui permet de retirer l'objet de la vente si le vendeur ne
désire plus le mettre aux enchères. Actuellement, un millier
d'objets sont en vente sur le site trois jours après son ouverture
officielle.
Le projet, débuté il y a 9 mois, a été réalisé en interne
par un groupe d'amis programmeurs de la communauté Linux et
un directeur artistique. Si le projet est qualifié de "peu
onéreux" par Thierry Séguin, un des quatre associés, O!deal
va toutefois se mettre en quête de partenaires financiers.
Pour le moment, aucune campagne de promotion n'est prévue
et le site ne fait pas appel à la publicité. Mais O!deal pourrait
séduire: un projet comparable, EPublik,
vient de trouver 12 millions de francs auprès d'Innovacom,
la filiale capital-rique de France Télécom (lire l'article
du JDNet).
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