Samedi 9 - Lundi 11 octobre 1999
Affaire Belvédère: qu'on se le dise, la COB
surveille le Net
Il y a
un an la société française Belvédère,
spécialiste de la vente d'alcools blancs haut de gamme,
vodka notamment, a été mise en cause sur trois
sites. Sur ces trois sites (un français, un suisse
et un polonais), on pouvait lire sur une simple page une liste
de 25 questions auxquelles la société Belvédère
"ne pouvait répondre à cause de ses manquements
graves en terme de communications", selon le texte en
ligne.
Or, Belvédère est une société
cotée (au Nouveau Marché de la Bourse de Paris),
ce qui implique des règles de transparence strictes
vis-à-vis de ses actionnaires et de la communauté
financière.
Alertée par son confrère américain, la
SEC, la COB française
(Commission des opérations de Bourse) a ouvert
une enquête. La société Belvédère,
elle, a fait appel à un avocat pour faire fermer ces
trois sites, réalisés en fait par une entreprise
américaine concurrente. De son coté, la COB
a demandé à la société de s'expliquer
sur les fameuses "questions" soulevées en
ligne.
Après quelques mois d'enquête, le caractère
non fondé des critiques a été mis en
évidence et la COB a blanchi la société
Belvédère. En revanche, le créateur des
trois sites n'est pas sorti d'affaire: la COB a transmis le
dossier au Parquet qui décidera des éventuelles
suites à donner.
Cette histoire, une des premières en son genre sur
le Web français, marque l'intérêt de plus
en plus prononcé des autorités boursières
pour la diffusion d'informations sur le Web. Il existe notamment
à la COB un service d'inspection, spécialisé
dans la surveillance et le contrôle d'Internet. Mais
au sein de la SEC américaine, désormais habituée
à l'intox boursière en ligne, ils sont plusieurs
dizaines d'inspecteurs à surfer sur la Toile. [Gaelle
Hassid, JDNet]
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