Samedi 16 - Lundi 18 octobre 1999
L'Argus monte en puissance sur les PA autos
Plutôt que d'un nouveau portail, Pierre Ayroles, responsable
de l'édition électronique de L'Argus,
préfère qualifier la nouvelle version de son site de "SVP
11.11" de l'automobile. L'objectif: fournir tous les services
liés à l'achat, à la vente et à l'utilisation d'un véhicule.
Des services, mais pas de vente pour l'heure. L'Argus reste
un intermédiaire dont la vocation est de générer des ventes,
pas d'en faire directement.
Parmi les nouveautés, toutes les rubriques éditoriales liées
à l'univers automobile font leur apparition: une lettre d'information,
un forum, une rubrique multimédia, l'agenda, l'actualité des
salons, le sommaire de l'édition papier, les archives, etc.
Deux personnes sont affectées à l'édition en ligne, qui devrait
à terme proposer des articles originaux sur le site.
Les nouveautés se comptent aussi parmi les sources de revenus
du site. Auparavant, les professionnels entraient leurs annonces
sur minitel, à 2,29 francs la minute. Désormais, ils ont,
par le biais d'une astuce assez originale, la possibilité
de louer une "place de parking" à l'année, pour 15 euros (100
francs environ). Sur cet emplacement, ils peuvent placer successivement
autant de véhicules qu'ils veulent vendre via le site. Ce
"box" donne également le droit d'accéder à un outil
de gestion et d'analyse des annonces consultées.
Le site s'ouvre également au grand public, plus exactement
aux abonnés de la version papier, qui peuvent déposer des
annonces sur le site, au coût de 4,5 euros pour trois semaines
de parution. Ces annonces, modérées par L'Argus, peuvent être
agrémentées de photo. Le couplage web-papier est également
possible pour les abonnés, mais au prix de l'insertion traditionnelle
dans l'hebdomadaire, soit 440 francs plus les 4,5 euros de
l'insertion électronique. Pierre Ayroles ne se fait d'ailleurs
pas trop d'illusion sur le succès de ce couplage, au vu des
tarifs pratiqués. Dernière source de revenus qui apparaît
: la facturation des archives, 6,56 francs (1 EUR) l'article,
9,84 francs (1,5 EUR) l'essai et 13,12 francs (2 EUR) le tableau
statistique. Le site permettra tout de même la consultation
gratuite de deux essais de véhicules par semaine (quelques
jours après la parution du journal) et de toutes les archives
de l'édition électronique.
Enfin, les sources de revenus déjà présentes continuent à
se développer : la publicité (Cetelem, Bred, 607 Peugeot etc.),
les partenariats financiers (Sofinco) et d'audience (Yahoo).
Il convient de signaler qu'un concessionnaire BMW annonce
sur L'Argus en ligne, et qu'il parvient par ce biais à conclure
quatre ventes supplémentaires par mois.
L'Argus va prochainement mettre en place des outils de marketing
one-to-one, avec une différenciation professionnels/grand
public bien sûr, mais aussi entre adeptes du sport et de la
sécurité, entre chercheurs de voitures haut de gamme et bas
de gamme, entre amateurs de Porsche et de monospaces etc.
On voit assez vite tout l'intérêt que les annonceurs peuvent
trouver à ce ciblage.
Pierre Ayroles avance un objectif de fréquentation de 10.000
visiteurs par jour à la fin de 2000. Rappelons que le site
précédent enregistrait 2.500 visites uniques par jour, soit
500.000 pages vues mensuelles environ. Le site a été développé
à l'aide de Cold Fusion 4.0 par l'agence a2c,
à qui l'on doit les sites du Monde, de Creeks, ou de L'Etudiant.
Le moteur de recherche utilisé est Search97 de Verity, la
base de données Oracle, et l'hébergement chez CVF
s'appuie sur trois serveurs Sun. Les autres partenaires de
L'Argus sont Numériland
(Régie), Sofinco (financement des véhicules), SIPS d'Atos
et Wanadoo pour les solutions de paiement, Rosebud
Technologies pour le traitement du fond éditorial et Netbooster
pour le référencement. [Rémi
Carlioz, JDNet].
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