Vendredi
19 novembre 1999
Le GESTE veut participer au débat public sur le Net
français
Le GESTE
n'y va pas par quatre chemins: "nous avons clairement
une activité de lobbying auprès des pouvoirs
publics". Une petite explication de texte semble nécessaire
au préalable: le GESTE est l'acronyme de Groupement
des éditeurs de services en ligne. C'est une association
loi 1901 créée en avril 1987. Elle était
d'abord destinée aux éditeurs télématiques.
En 1996, un virage Internet a été effectué,
suite à l'affaire de CompuServe Allemagne, accusé
de diffuser des documents pédophiles sur Internet.
Son dirigeant avait été condamné à
de la prison ferme. Il vient d'être acquitté
en appel.
L'association comprend
une centaine de membres. "50% sont des médias",
explique Laure de Lataillade, responsable de l'association.
Et pas des moindres: l'Agence France Presse, Europe 1, France
Télévision, Le Figaro, Le Monde, Le Parisien, NRJ, TF1, Hachette
Filipacchi, Havas Interactive, etc. Parmi les autres catégories,
on trouve les "éditeurs" (Allociné, Cadremploi,
Dégriftour, Les 3 Suisses...) et des acteurs de réseaux
(France Télécom, Grolier Interactive, Microsoft et SFR/Cegetel).
Entre quinze et vingt nouveaux membres sont accueillis chaque
année dans la structure.
Les critères d'adhésion sont assez souples:
être éditeur en ligne, validation auprès
du conseil d'administration et respect de la charte de déontologie.
Devant tant de sujets abordés, les fournisseurs d'accès
Internet ont préféré se regrouper sous
une autre structure plus spécifique, l'AFA.
L'association est composée de quatre commissions: juridique,
presse en ligne, système de paiement en ligne et stratégie
de distribution, kiosque et paiement pour compte de tiers.
Le commerce électronique entre dans la troisième
partie malgré un énoncé peu éloquent.
L'objectif de l'association est de représenter et défendre
les intérêts des éditeurs auprès
des différents organismes français et étrangers
(ART, AFNIC, ministère de l'Economie, etc.). Pour cela,
le GESTE apporte des contributions aux débats publics
qui touchent l'Internet. En septembre, il a envoyé
ses recommandations à la CNIL pour alimenter le débat
autour du spamming. L'association finalise actuellement son
engagement dans le cadre de la consultation publique pour
l'élaboration de la "Loi sur la société
de l'information" de l'an 2000.
Le 14 décembre prochain, l'association tiendra ses
assises sur le thème de la mutation minitel-Internet.
Auparavant, le 25 novembre prochain, elle tiendra une conférence
sur les sujets suivants: la protection des données personnelles,
les droits d'auteur et la régulation. [Philippe Guerrier,
JDNet].
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