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Sylvain
Arquié,
PDG
Infopromotions
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Précédée
par le FIHT (Forum de l'information et de la haute technologie)
et coincidant avec le Milia à cannes, la Semaine européenne
des Technologies de l'information (SETI) qui accueillait cette année
Online a pris des risques. Pari gagné pourtant avec près
de 100000 visiteurs et une offre plus complète que son concurrent.
Sylvain Arquié, organisateur du salon, constate la maturité
de l'Internet français et promet qu'il ne marchera plus dorénavant
sur les dates du Milia.
Propos recueillis par Philippe Guerrier le 18
février 1999 .
JDNet : Globalement, êtes-vous
satisfait de cette édition 99 du salon Online dans le cadre
du SETI ?
Sylvain
Arquié. Dans l'ensemble, le bilan est très positif.
Nous avons accueilli plus de 94 000 visiteurs, dont 50 000 pour
"Online 99".
12 000 exposants étaient présents, soit 20% de plus
que l'année dernière.
Vous n'avez pas été
gêné par la fait que le Milia se
soit déroulé à la même période
?
Le positionnement
du "Online 99" est différent de celui du Milia.
Le premier est dédié aux utilisations professionnellles
de l'Internet au sein des entreprises. Le Milia traite de thèmes
plus vastes, sur l'image et les hautes technologies...Il est vrai
que c'est dommageable pour les journalistes de la presse spécialisée.
L'année prochaine, cet incident ne devrait pas se produire.
Le Milia devrait avoir débuté mi-février
tandis que "Online" aura lieu en mars.
Le FIHT, qui s'est déroulé
une semaine avant le début du SETI, vous a t-il fait de
l'ombre ?
Premièrement, la fréquentation du SETI a été
meilleure que celle du FIHT. Je ne considère pas le FIHT
comme un salon concurrent. Online a davantage exposé l'offre
globale et a présenté les différents thèmes
relatifs à l'évolution du marché de l'Internet
en France.
Justement,
l'Internet ne justifie-t-il pas un salon à lui seul plutôt
que d'être noyé au milieu de l'ensemble des hautes technologies
?
Nous
voulons proposer à nos visiteurs une offre complète
du marché. D'ailleurs, des échanges de savoir-faire
peuvent se produite à cette occasion. Par exemple, un prestataire
Internet peut très bien recommander à l'un de ses
prospects une SSIl partenaire qui tient un stand plus loin sur le
salon. Ces échanges d'informations sont bénéfiques
pour le visiteur.
C'est la cinquième fois que vous
organisez le salon Online. Quelles grandes tendances dégagez-vous
parmi les attentes des visiteurs cette année ?
Le
commerce électronique est un thème fort. Celui de
la sécurisation des données également, qui
colle à l'actualité avec la libéralisation
de la cryptotologie annoncée par le gouvernement. Ainsi,
cette année, ce ne sont plus des questions techniques sur
le fonctionnement du Net mais des questions qui collent à
la réalité du marché, en matière de
marketing notamment. L'indicateur, ce sont les conférences.
Nous avons été étonnés du nombre de
personnes venues assister à la conférence où
participaient des réprésentants d'entreprises majeures
américaines du Net tels que eBay ou AutoBytel. De même,
on observe une réelle attente des entreprises pour savoir
comment optimiser un site Internet alors qu'auparavant, nous n'étions
consultés que pour l'ouverture d'une fenêtre sur
le Web.
Quelle analyse établissez-vous
au sujet du retard pris par la France dans le domaine de l'Internet
?
Il est clair qu'en terme de nombre d'internautes,
nous sommes en retard mais nous sommes en train de le combler.
A l'origine, c'est un retard en terme d'équipement de microinformatique
dans les foyers. En revanche, la France n'est pas du tout en retard
lorsqu'il s'agit d'exploiter l'aspect commerce électronique.
Avez-vous en tête un modèle
de salon "high tech" idéal à l'étranger
?
Pas spécialement, j'ai visité le salon Online en
Grande-Bretagne mais il est davantage axé sur la recherche
documentaire en ligne. Je connais également le grand salon
Internet World Expo, qui est branché technologie... Online
en France est beaucoup plus centré sur les entreprises
utilisatrices de l'Internet. Ca ne servirait à rien de
calquer notre salon sur un modèle étranger.
Quelles sont vos sites favoris ?
Très franchement, je suis un piètre internaute.
Je fais un peu de veille concurrentielle mais sans plus.
Toutefois,
chez Infopromotions, 95% de nos échanges se font par mail.
Cette année, 20 à 30% des incriptions pour le salon
ont été réalisées en ligne.
Avez-vous déjà acheté
des articles sur le Net ?
Ce n'est pas si facile d'acheter des produits sur le Net. Je viens
de voir une collaboratrice qui venait d'acheter un vêtement
sur un site américain. La transaction n'a pas abouti. Il
nous a été signalé sur le site que le service
était en cours de réorganisation.
Qu'appréciez-vous sur le Net
?
Les mails. C'est un formidable moyen pour communiquer avec nos
clients. Et qui pollue moins les oreilles que les appels téléphoniques.
Que détestez-vous sur le Net
?
Rien. Quand ça ne me plaît pas, j'éteins.
Nous sommes libres de choisir.
Sylvain
Arquié, 42 ans, diplômé de l'Essec, a
dirigé une SSII entre 1981 et 1986. Il a créé
Infopromotions en 1987.
Infopromotions
Chiffre
d'affaires 1998 : |
120
millions de francs |
Effectifs
: |
60 personnes
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Date
de création : |
1987 |
Principales
références : |
SETI, IT
Comdex, FMCE, Com Expo |
Site
: |
http://www.infopromotions.fr
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