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La croûte en bref.

Peut-on quand même espérer explorer l'intérieur de la Terre ? Selon le géophysicien néo-zélandais David Stevenson, oui : grâce à son projet de sonde lancée vers le centre de la Terre.

Le principe ? L'inverse d'une éruption volcanique. Dans ce cas, la lave en fusion remonte dans les fissures car elle est moins dense que le milieu environnant. Dans l'idée de Stevenson, on injecterait du fer fondu, qui, plus dense que la croûte, descendrait "tout seul", aidé par la gravité.

Précieuse sonde de diamant

David Stevenson propose donc de créer une fissure dans l'écorce terrestre et d'y faire couler 100 000 tonnes de fer fondu. Le chercheur suggère d'installer un immense bassin de fer liquide au-dessus d'une fracture de la croûte terrestre puis de déclencher une explosion géante. Au centre de la coulée de fer, on placerait une sonde de la taille d'un gros pamplemousse faite d'un alliage très dur et de semi-conducteurs en diamant. Car seul le diamant peut supporter des conditions aussi extrêmes.

Peu à peu, en une semaine, avec sa densité très grande, supérieure à celle de la croûte de la Terre, le fer tomberait vers le centre de la Terre en prolongeant la fissure initiale, la gravité faisant l'essentiel du travail.

"On utiliserait une sonde faite d'un alliage très dur et de semi-conducteurs en diamant. Seul le diamant peut supporter des conditions aussi extrêmes"

Durant la descente, la sonde émettrait sans arrêt des ondes acoustiques, les seules utilisables dans ce cas : en effet, la matière terrestre est opaque au rayonnement électromagnétique, donc aux ondes radio. Un émetteur d'ondes sonores, serait donc aussi embarqué dans la sonde pour que celle-ci puisse être capable d'effectuer des mesures et de les transmettre à la surface.

Le coût du projet de David Stevenson se compare aux grands budgets de la NASA comme ceux le télescope Hubble ou les robots martiens. Et fait sourire. "Je m'attends à ce que 95% de mes collègues rient de moi. Mais ça m'est égal, et je suis très heureux de pouvoir les amuser. J'espère que le 5% des autres lecteurs, en plus de s'amuser, vont réfléchir sérieusement sur la viabilité de mon projet", espère le chercheur.

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