Attachmate
revitalise les systèmes d'information pour passer à
l'e-business
Présent sur le marché de la connectivité
depuis 18 ans,
Attachmate
a naturellement
fait évoluer sa stratégie avec
la montée en puissance du Web. "Au contraire d'acteurs
tels que Cap Gemini ou autre KPMG qui martèlent la
nécessité de passer à tout prix vers
l'e-business et ce en refaisant tout, notre philosophie s'inscrit
résolument dans la protection de l'informatique existante.
Et en particulier des données résidant sur les
mainframes", explique Alain Grimont, responsable de la
vente, de l'avant-vente et du support pour la France. Les
données certes mais pas seulement, l'éditeur
préfère utiliser le terme d'informations. "En
effet, nos technologies permettent d'aller rechercher au delà
des données brutes, les informations contenues dans
les applications d'entreprise." Et dire qu'on annonçait
la fin des mainframes face au client-serveur...
L'ouverture des applications critiques aux clients ou aux
partenaires au travers des stratégies e-business replace
cette architecture robuste au premier plan, face à
l'explosion du nombre d'utilisateurs potentiels du système
d'information. "De plus aujourd'hui 75% des données d'entreprises
résident toujours sur grands systèmes de type mainframes ou
AS/400", précise Alain Grimont. Forte de cette
conviction, la société dévoile alors
une stratégie organisée autour de 5 options
pour revisiter les systèmes des entreprises, tout en
limitant "la casse".
"L'e-business
implique de pouvoir adresser de nombreuses plate-formes,
en temps réel."
Alain Grimont Attachmate
France
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- La
première possibilité, la plus rapide et la
moins onéreuse s'appuie sur
le rhabillage
des vieux "écrans verts". Ce que l'on appelle
encore le revamping. "Solution immédiate et
rapide, elle a pour avantage de fournir un écran
de navigation plus convivial: l'usage de la souris est rendu
possible par exemple. Néanmoins pas de changement
fonctionnel (reproduction à l'identique du mode de
navigation)."
Le produit phare d'Attachmate dans ce domaine se nomme Extra!.
Il a été récemment adapté à
Windows 2000. D'autre part, les modules de visualisation,
pour les utilisateurs occasionnels, sont des outils basés
sur des applets Java ou Active X qui affichent les pages
issues des systèmes type AS/400.
- La
seconde option est la ré-adaptation.
"Dans ce cas, on n'est plus lié à la
navigation, on peut court- circuiter les écrans inutiles."
A ce titre la société propose une solution
Host
Publishing System, dans la gamme e-Vantage
(gamme dédiée au web-to-host) basée
sur serveur NT et sur des objets. Cette solution permet
de convertir les données en pages HTML vers un browser
et plus récemment vers les terminaux compatibles
Wap (terminaux poche et GSM).
- A partir
de la troisième option, on commence à toucher
aux applications sur les hôtes. C'est la
ré-écriture partielle d'une application
sur l'hôte, c'est-à-dire sa restructuration
en appliquant la logique métier de l'entreprise.
"Nous proposons des outils qui accélérent
le développement en allant rechercher des sous-ensembles
des applications existantes et en les recombinant. Et ce,
en version client ou serveur selon l'architecture."
Il s'agit de la solution e-Vantage Enterprise Access Object
(EAO) qui sera disponible d'ici quelques semaines.
- Si
l'on veut aller plus loin dans la rénovation, il
faut refaire l'application
sur l'hôte, notamment dans le cadre du lancement d'un
nouveau service sur son site web (par exemple pour une banque
la mise en place d'un nouveau prêt). La solution EAO
s'utilise également dans ce contexte.
- Enfin
la dernière et la cinquième solution réside
dans le remplacement pur et simple
des solutions hôtes. "Dans ce cas, on prend un
ERP ou un outil CRM, indique Alain Grimond. Néanmoins
on note qu'une solution du type SAP/R3 ne fait jamais tout
dans l'entreprise et qu'il faut toujours s'adapter à
l'existant. Si on souhaite disposer d'une interface Web,
nous proposons alors une alternative à MySAP.com,
notre produit e-Vantage
Host Publishing System."
Quelle que soit la métodologie utilisée, il
y a un piège à éviter, indique Alain
Grimont: "L'erreur fondamentale dans un projet e-business
est de développer une interface indépendante
qui lors d'une commande créera simplement un fichier.
Il faut absolument connecter les systèmes entre eux
et déclencher la commande directement dans le système
interne de l'entreprise."
En parallèle
à cette offre produits, l'éditeur joue, depuis
1 an et demi, la carte du consulting qui reprèsente
à lui seul 20% du CA pour le premier trimestre 2000.
"Notre expertise sur l'accès aux applications
hôtes nous permet d'accélérer la mise
en oeuvre de projets de connectivité en laissant les
ressources internes se concentrer sur l'applicatif",
témoigne Alain Grimond. Un projet de ce type débute
aux alentours de 300.000 F pour une base d'une centaine d'utilisateurs
et varie ensuite selon le nombre de serveurs en place, la
complexité de la ré-écriture de l'application...
[Alexandra Bissé,
JI]
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