La
boucle locale tourne en rond
La
boucle locale est décidément très résistante.
En effet, à la surprise générale, l'amendement
qui devait être présenté mercredi dernier
devant l'assemblée
nationale et qui envisageait le dégroupage de la
boucle locale appartenant à France Télécom,
a été retiré du projet de loi sur les
nouvelles régulations économiques, suite à
de vives critiques de la part du PCF.
Pour l'AFA, l'association
française des fournisseurs d'accès et de services
Internet, "la majorité parlementaire met en oeuvre le
retard de la France sur l'Internet haut débit." Quoi
qu'il en soit, France Télécom obtient donc un
nouveau sursis. Sursis qui pourrait être relativement
court. En effet, d'une part, Christian Pierret, secrétaire
d'Etat à l'Industrie à l'origine de l'amendement,
a indiqué que le texte était simplement renvoyé
à un avenir plus ou moins proche. Plus
concrètement, ce sujet pourrait être rediscuté
lors de l'examen du projet de loi sur la société
de l'information, qui devrait avoir lieu cet automne.
D'autre part, la commission
Européenne durcit de plus en plus sa position sur
l'ouverture des télécommunications locales à
la concurrence. En effet, six propositions de directives visant
à rendre véritablement effective la concurrence
sur le marché des télécoms devraient
être présentées avant l'été.
En
particulier, Mario Monti, le commissaire à la concurrence
a précisé que, après la fin de l'année,
un opérateur qui refuserait l'accès à
la boucle locale pourrait être sanctionné pour
abus de position dominante.
Enfin, la boucle locale radio constitue aussi une direction
intéressante, puisqu'elle permet de déployer
un réseau d'accès pour des coûts bien
inférieurs à ceux d'une boucle locale filaire.
L'Autorité
de Régulation des Télécommunications
devrait ainsi prochainement attriber les licences autorisant
les opérateurs à proposer ce service. Il devrait
y avoir 4 opérateurs pour un point géographique
et 54 sur l'ensemble du territoire français. [Ludovic
Blin, JI]
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