PricewaterhouseCoopers
: après la fusion, la scission
Le
cabinet PricewaterhouseCoopers, né de la fusion
en juillet 1998 de Coopers & Lybrand et de Price Waterhouse
entame un mouvement de restructuration de son organisation.
Cette décison de principe intervient au niveau
mondial et vise à affranchir financièrement
le pôle conseil
du groupe du pôle audit. En ligne de mire, la
liberté d'action du premier vis à vis
du second, lourdement handicapée par les contraintes
légales et éthiques qui encadrent ces
deux activités. La société se défend
d'agir sous le poids des contraintes et revendique sa
volonté d'évoluer avec le marché.
Brandisssant le bouclier de la nouvelle économie
comme justificatif à cette réorganisation,
le groupe nie toute remise en cause du rapprochement
avec Coopers : cette fusion était nécessaire
pour atteindre une taille critique face à la
globalisation. Poursuivant son raisonnement, la cabinet
avance qu'il souhaitait aller au delà de ses
actions actuelles et procéder à des partenariats
que les règles déonthologiques lui interdisaient
jusqu'à présent. Conseil et Audit doivent
en effet se combiner avec précaution sous peine
de s'improviser juge et parti dans une même affaire
(risk management...).
A ce titre PricewaterhouseCoopers avait d'ailleurs recruté
en mars 99, Pierre Médina, conseiller à
la cour des comptes, afin de veiller à l'instruction,
au suivi et à la résolution des questions d'ordre
déontologique liées aux activités des firmes d'audit
et de conseil du réseau.
Le spectre des prestations proposées au client
se trouvera donc étendu, de même que le
chiffre d'affaires réalisé avec celui-ci
! Le groupe soutient que cette décision crée
une dynamique positive pour le pôle audit qui
en tirera des bénéfices notamment dans
la certification de données numériques.
Les modalités opérationnelles de cette
décision seront formalisées au deuxième
trimestre 2000.
[Alexandra Bissé,
JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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