DSI
D'une logique segmentée à une logique de gestion globale
Comment le système d'information de la chaîne logistique a-t-il évolué ? Qu'ont apporté les nouveaux concepts expérimentés et quels sont les outils utilisés et privilégiés aujourd'hui par les sociétés ? Une enquête JDN Solutions. (Lundi 23 février 2004)
              
Sommaire
D'abord, un point de vocabulaire : alors que le terme "logistique" désigne de manière générique les opérations d'entreposage ou liées au transport, la supply chain ("chaîne logistique") renvoie plutôt au domaine du management et de la stratégie d'entreprise ; elle implique également l'intégration de technologies informatiques et de réseaux de communication dans l'ensemble des processus.

Des années 80 au années 90, les industriels ont appris à intégrer en interne leurs propres processus. Passant d'une logique segmentée, avec la mauvaise visibilité et le manque évident d'efficacité qui vont avec, à une logique de processus qui répond à une vision d'ensemble. Le chemin vers le concept de logistique globale était donc ouvert.

A cette prise de conscience s'est ajoutée, au début des années 90, la notion de service client jusque là inconnue des départements logistiques industriels, mais déjà prise en compte par les distributeurs de biens de grande consommation. Les progiciels se développent ainsi du côté de l'entreposage et de la distribution,… alors que les prévisions de ventes se font encore sur tableur.

Ce n'est que vers le milieu et la fin des années 90 que le concept de Supply Chain Management prend tout son sens, avec celui de l'entreprise étendue, et la venue d'outils informatiques destinés à piloter et à relier l'ensemble des maillons de la chaîne : les APS ou Advanced Planning and Scheduling. Un autre système fait également son entrée : c'est l'EDI, ou échange de données informatiques, aujourd'hui véritable colonne vertébrale de tout réseau d'information. En intégrant ces progiciels de prévisions, de planification et d'échanges de données, les dirigeants prouvent leur intérêt stratégique pour la logistique… tout en restant dans une logique interne à l'entreprise.

Cependant les outils de planification se révèlent plus adaptés aux grandes entreprises qui ont des processus complexes, un gros volume de références, plusieurs entités, et qui ont des objectifs de planification à long terme et de visibilité sur l'ensemble. Le Groupe Rémy Cointreau qui utilise depuis peu un outil de planification de stocks et un APS pour la gestion des commandes en est un bon exemple.

"Nous avons obtenue une visibilité logistique à laquelle nous ne nous attentions pas. La mise en place de ces outils nous a permis d'identifier un nouveau levier qui est une approche plus collaborative avec les clients en matière de stocks" dit Jean-Claude Ferreira, le directeur Supply Chain et service clients du Groupe.

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Ainsi au-delà des 20% des industriels français qui utilisent des outils de pilotage (selon l'Aslog), il est intéressant de savoir ce que les autres utilisent, "l'ERP est l'alternative légère à l'APS. On peut dire qu'il constitue le ciment entre les différents processus", dit Si-Mohammed Saïd. Les ERP contribuent en effet à pallier l'effet boule de neige qu'un léger décalage dans le processus peut engendrer.

Suite : La gestion collaborative ou le juste équilibre entre opérationnel et décisionnel

[Philippine Arnal, JDNet]
 
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