Le
Web-to-Host séduit en priorité le secteur financier,
selon une étude
A
la demande de l'éditeur de solutions réseaux
WRQ, le cabinet britannique Metra Martech publie une étude
effectuée au niveau mondial sur l'intérêt
des entreprises envers le Web-to-Host. Sur les 375 sociétés
publiques ou privées de plus de 2 000 salariés
ayant répondu au questionnaire, 58 sont anglaises,
57 françaises, 52 allemandes et 100 canadiennes.
Les 108 restantes sont toutes issues du secteur public
aux Etats-Unis, WRQ ayant réclamé cette spécificité
en raison de ses intérêts stratégiques
outre-Atlantique.
D'après Jean-Pierre Gardille, responsable marketing
France et Europe du Sud chez WRQ, "le Web-to-Host regroupe
tous les logiciels permettant à un PC de se transformer
en terminal distant avec un accès au site central,
aux informations et aux applications qu'il contient".
Différent des technologies client-serveur et client
léger, le Web-to-Host ne nécessite qu'un simple
navigateur sur le poste client, et un logiciel d'émulation
sur le serveur Internet.
Au sein de l'étude, deux principaux aspects ont été
soulevés : les raisons effectives amenant à
utiliser le Web-to-Host, et les sources de motivation pour
passer à l'e-business. Les réponses ont fait
l'objet de calculs de moyennes, suivant les pays et les secteurs
considérés, réparties en fonction d'un
barême établi sur une échelle de 0 à 5.
Du côté des raisons effectives pour utiliser
le Web-to-Host, la réduction du coût global de
fonctionnement par poste arrive en tête, sauf dans les
services, et le secteur
public qui accorde une importance plus grande à l'ergonomie
de l'interface utilisateur (souvent un simple navigateur)
ne nécessitant aucune formation sur le plan technique.
Avec l'industrie, ces deux secteurs sont les plus en retard
par rapport au Web-to-Host. Le plus
grand nombre d'utilisateurs de ces technologies se retrouve
en fait principalement dans la finance et la distribution,
qui sont également les seuls secteurs à citer
comme raison majeure le besoin d'évoluer vers l'e-business.
Enfin, la distribution et le secteur public américain
accordent une importance réelle à la quantité
d'informations situées sur le site central.
Les réponses varient également en fonction des
pays. La France, plutôt à la traîne sur
un plan général vis à vis du Web-to-Host,
est néanmoins la première à s'équiper
pour pallier la dispersion géographique des utilisateurs,
mais arrive dernière en ce qui concerne l'ergonomie
et la simplicité de l'interface - première préoccupation
des Anglais -, ainsi que le besoin d'évoluer vers l'e-business.
L'Allemagne et le Canada respectent une même hiérarchie
des priorités, avec en tête les économies
sur le coût global de fonctionnement par poste, suivies
par l'interface utilisateur plus agréable, la répartition
géographique des postes clients, la quantité
d'informations sur le site central, et enfin la nécessité
d'évoluer vers l'e-business.
La deuxième partie de l'étude concerne les sources
de motivation pour passer à l'e-business. Metra Martech
dévoile que les entreprises du secteur financier sont
principalement influencées par leurs clients et par
leurs directions informatiques. L'industrie est davantage
réceptive auprès de ses contacts externes, clients
et fournisseurs, mais se montre peu intéressée
par les fonctionnalités du Web-to-Host en matière
de commerce électronique, en raison d'un taux d'équipement
fort en EDI. En queue de peloton figurent une fois de plus
le secteur public et les services. Du côté des
pays, les entreprises françaises et britanniques se
réfèrent préférentiellement à
leurs sources internes comme la DSI et la direction générale.
Le principe est plus mitigé au Canada, où les
principales motivations d'évolution vers l'e-business
proviennent des DSI puis des clients. L'Allemagne, enfin,
se démarque en étant d'abord à l'écoute
de ses clients. [François
Morel, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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