France Télécom
investit 5,5 milliards de dollars dans NTL
France Télécom
investira finalement 5,5 milliards de dollars dans le cablo-opérateur
britannique NTL. Le 15 juillet dernier, l'opérateur
français avait annoncé un investissement à
hauteur de 1 milliard de dollars (voir notre
article du 19 juillet). Ce montant dépendait de
la réussite de la tentative de NTL d'acquérir
les activités câble de Cable & Wireless Communications.
Cette acquisition a été confirmée à
Londres aujourd'hui même. France Télécom
a alors porté la somme investie dans NTL à hauteur
de 5,5 milliards, devenant ainsi l'actionnaire principal du
câblo-opérateur
NTL devient le premier opérateur de télévision
et de téléphonie câblées au Royaume-Uni,
avec plus de 2,8 millions de clients et 4,3 millions de comptes.
Ses réseaux câblés toucheront 12 millions
de foyers. Jusqu'à présent France Télécom
était très peu présente en Grande-Bretagne.
L'opérateur historique français détenait
Metroholdings, un fournisseur d'infrastructures de réseaux
urbains dans les grandes métropoles britanniques. Premier
actionnaire de NTL, sa position devient dominante, concurrençant
directement British Telecommunications. Interrogé par
nos confrères de la Tribune, Georges Blumenthal, PDG
de NTL, n'a pas émis de réserve quant à
la possibilité pour France Télécom de
prendre un jour le contrôle de sa société.
Cet investissement concrétise la volonté de
France Télécom de se développer fortement
en Europe.
Le choix de FT s'est porté sur une société
déjà constituée qui a déjà
d'importantes parts de marché. En France, l'opérateur
ne maîtrise pas toujours la commercialisation des réseaux
cablés qu'il possède techniquement. Cette situation,
due au plan câble mis en oeuvre par le gouvernement
français, n'est pas de mise en Grande-Bretagne. Le
marché, plus ouvert, ouvre des perspectives financières
intéressantes. Les milieux financiers ont bien réagi
à cette nouvelle, l'action ayant enregistré
une augmentation de 4,67% au Nouveau Marché lundi.
[Christophe
Dupont, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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