Ariane II carbure aux 35 heures
Tôt ou tard, les SSII françaises vont devoir
suivre le mouvement de la réduction du temps de travail
(RTT). La société de services informatiques
européenne d'origine belge Ariane II a décidé
d'anticiper le mouvement général des 35 heures.
Ses 3 agences dans l'Hexagone, et les salariés
français travaillant dans ses 5 autres agences
européennes attendent pour le moment la validation
de l'accord par l'administration.
Les négociations avec le principal syndicat,
une branche de la CFDT appelée Betor-Pub, ont
démarré vers la fin du printemps 1999.
La signature de l'accord de branche dans le cadre du
Syntec a eu lieu le 21 juin, suivie par celui plus
général sur la RTT le 29 juin.
La gestion des 35 heures dans la SSII a fait l'objet
de conditions particulières. Les salariés vont
continuer à travailler 39 heures par semaine,
mais la durée du travail sera totalisée chaque
année pour chaque salarié, et la RTT fera l'objet
d'une annualisation. Le report des heures donnera lieu à
des congés supplémentaires, sans perte ni
gel de salaire.
L'aspect le plus remarquable concerne la conversion
de jours de congés résultant de l'annualisation
en jours de formation. Les salariés qui feront
ce choix auront droit à 50% de temps de formation
supplémentaire rémunéré.
Cette mesure satisfait a priori tout le monde, l'entreprise
souhaitant maintenir, voire accroître son niveau
d'expertise tout en répondant aux nouvelles règles
établies par la Loi française en matière
de réduction du temps de travail.
Ariane II annonce que l'opération de passage
aux 35 heures lui permettra de créer au moins
12 emplois supplémentaires en plus du plan
d'embauche établi par les ressources humaines.
Ce dernier prévoit une progression logique d'environ
15 à 20 salariés supplémentaires
chaque mois pour la France. Fin 1999, suite au recrutement
sur les 8 premiers mois de l'année de 230 nouveaux
collaborateurs, les effectifs devraient atteindre 750 personnes
en Europe, et environ 250 en France.
Par ailleurs, Ariane II a entamé des démarches
vis à vis de son entrée à la bourse de
Bruxelles. L'accord obtenu, la société a préféré
attendre en raison d'une tenue plutôt moyenne de la
place belge. De ce fait, Ariane II lorgne sur le marché
parisien pour une introduction en janvier. La demande n'a
pas encore été envoyée à la COB
(Commission des opérations de bourse). [François
Morel, JI]
Responsable de rubrique : Alain Steinmann
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