Rechercher :         

Sociétés Prestataires Carnet Formations Progiciels Encyclo Fonds Guide d'achat Téléchargement
 
DECRYPTAGE
Alain Lefebvre Microsoft : la double méprise
par Alain Lefebvre, vice-président du groupe SQLI (www.sqli.com)

Avec la déclaration d'intention du plaignant (le gouvernement des Etats-Unis) de procéder à la scission du N°1 du logiciel, le procès Microsoft arrive à un point clé ! Vous avez sûrement déjà lu çà et là de nombreux commentaires pertinents sur cette affaire, son déroulement et ses perspectives, inutile donc d'en rajouter dans cette veine. Ce que je vous propose ici, c'est plutôt de vous dévoiler ce qui va se passer prochainement et pourquoi les choses devraient s'enchaîner ainsi… Tout d'abord, laissez-moi vous révéler que toute cette affaire repose sur une double méprise assez savoureuse : le gouvernement américain était persuadé que la menace d'un procès allait pousser Microsoft à rentrer dans le rang alors que, de son côté, Bill Gates est totalement convaincu que la raison est pour lui et que cela apparaîtra forcément, tôt ou tard. L'un et l'autre ont tort et c'est à cause de cette double méprise que cette affaire a pu aller jusque là. Gates pense sincèrement que Microsoft n'a rien à se reprocher, que le comportement de sa société se situe dans le cadre de la loi et qu'il ne s'agit que d'un complot ourdi par des fonctionnaires incompétents encouragés par des concurrents mauvais perdants. Tout ce malentendu devrait donc se dissiper dès qu'il aura en face de lui une administration plus au fait des réalités du monde du logiciel. Bill Gates se trompe lourdement car il n'a pas vraiment compris ce que le gouvernement des Etats-Unis lui reprochait. A sa décharge, cela n'a jamais été exprimé officiellement. Mais c'est bien dans les vrais motifs du procès qu'il faut chercher la motivation de l'administration américaine. Les politiciens américains ne veulent pas d'une autre super-puissance que la leur, que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur. Ils sont donc bien décidés à faire en sorte que Microsoft rentre dans le rang et que ce soit Al Gore ou W. Bush qui remplace Clinton ne changera rien à cette détermination. Avec la montée de l'Internet, il était temps de faire un exemple, Intel l'a compris, pas Microsoft… De leur côté, ni Joe Klein, ni Janet Reno (du département de la justice américain) ni même le juge Jackson (en charge du procès actuel) n'avaient bien saisi la mentalité des dirigeants de Microsoft. Ces derniers ne comprennent que la force et, jusqu'à présent, les autorités américaines avaient eu une approche trop "douce" dans leur confrontation avec l'éditeur de Windows. C'est cette erreur d'appréciation et de comportement qui explique l'arrogance et l'attitude inadéquate qu'ont affichées les dirigeants de Microsoft qui ont été impliqués dans les débats (mauvaise foi, contradictions, vidéo truquée, etc.).
Bien, nous connaissons tous l'état actuel de ce combat et les ressorts qui l'ont déclenché et entretenu. La vraie question désormais est "comment tout cela va-t-il se terminer" ? Tous les professionnels du monde l'informatique savent bien qu'une éventuelle scission ne serait pas une solution efficace vis-à-vis du jeu concurrentiel. Mais c'est bien la seule menace qui puisse faire réfléchir Bill Gates et le pousser à se soumettre. Viendra donc une période discrète où les deux parties vont négocier sérieusement de façon à aboutir à un accord dont le vrai contenu ne sera pas dévoilé. Ce que veut le gouvernement américain, c'est que ses grandes puissances économiques (les grandes sociétés américaines) soient mobilisables à tout moment et pour son service exclusif. Microsoft peut donc dominer son marché du moment qu'il se comporte comme Boeing ou comme General Electric qui sont aussi d'importants intervenants contractuels des agences gouvernementales américaines. Et s'ils veulent garder un certain contrôle sur l'évolution de l'Internet, les Etats-Unis auront certainement besoin, entre autres, de l'appui dévoué d'un éditeur comme Microsoft. Donc, je pense que ce premier procès ira à son terme et que le verdict final sera très lourdement défavorable à Microsoft (avec une sérieuse perspective de scission comme sanction). Microsoft fera inévitablement appel de ce premier jugement mais plutôt que d'épuiser tous les recours possibles (appel, cours suprême), négociera activement une sortie honorable. L'accord " officiel " mettra l'accent sur un code de bonne conduite illustré concrètement par la mise dans le domaine publique des APIs de Windows (au moment où ce dernier commencera justement à perdre de sa domination sans partage, ce sera même sera un bon moyen de le relancer !). En vérité, on l'aura compris, le véritable accord aura surtout eu pour but de faire comprendre à Gates qu'il pouvait être l'homme le plus riche du monde (en ce moment, Larry Ellison est passé devant mais ce n'est que provisoire) mais qu'il devait quand même allégeance à quelqu'un…

[Alain Lefebvre, vice-président du groupe SQLI]

Gratuit - L'actualité des technologies
e-business

Toutes nos newsletters
 
 
 
 
 
 
Logiciels libres
Retours d'expérience, panorama, analyses.
Sommaire
 
Failles de sécurité
Vulnérabilités des logiciels & évaluation des risques.
Sommaire
 
 

Les entreprises de l'Internet
Plus de 5000 sociétés référencées

Les prestataires
Plus de 2600 prestataires

Les fonds
Plus de 100 fiches descriptives

Le carnet des managers Internet
Plus de 1500 dirigeants

Guide des solutions
Plus de 310 briques logicielles

 



Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster
Copyrights et reproductions . Données personnelles
Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier
92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE