Sommaire
du dossier 35 heures
Econocom
Services passe les 35 heures à la quasi-unanimité
des salariés
La filiale française
d'Econocom représente quelques 400 salariés
pour un chiffre d'affaires de 1,2 milliards de
francs. Près de la moitié travaillent
dans la partie SSII, Econocom Services. Pour passer
aux 35 heures, les dirigeants de cette dernière
ont opté pour un système un peu différent
de la grande majorité des sociétés
de services en France. L'accord a été
signé à la fin du mois de juin 1999, après
concertation et validation par une très grande
majorité des salariés. Les 35 heures
sont déjà effectives depuis octobre. Tout d'abord, Econocom Services a débuté
les négociations il y a plus d'un an, en les
suspendant d'octobre 1998 à avril 1999 pour cause
d'acquisition de la société KeyData. A
l'issue de l'élection des représentants
du comité d'entreprise, ceux-ci, sous la houlette
des dirigeants concernés, ont pu proposer quatre
options aux salariés par référendum.
Le fait d'attendre la fin de l'année n'a séduit
qu'un très faible nombre de collaborateurs, éloignant
ainsi le spectre de la signature d'un accord au dernier
moment. Non liée au Syntec, la SSII s'est extraite
de la révision de l'accord de branche fortement
contesté par les syndicats. Selon Philippe Senik, directeur général
d'Econocom Services France, "l'option retenue l'a
été par 80% des salariés à
l'issue du référendum. Elle prévoit
une réduction des salaires de 5 à
10 % par tranches pour les salaires supérieurs
à 12 000 francs par mois. Il a donc
fallu obligatoirement mettre en place des modifications
des contrats de travail. Le taux de signature de ces
avenants a été de 99 %". L'accord signé sur la base de cette option prévoit
un modèle intermédiaire entre l'annualisation
et la réduction journalière. Le temps
de travail hebdomadaire est abaissé de 39 à
37 heures. Chaque jour, le collaborateur travaille
30 minutes de moins, ou, s'il obtient l'accord
de son supérieur hiérachique, peut cumuler
les heures. D'autre part, la réduction de 37 à
35 heures aboutit à 13 jours de congés
annuels supplémentaires répartis par le
salarié dans l'accord des procédures établies. Pour couvrir la réduction du temps de travail,
la société a décidé d'embaucher
spécifiquement de 15 à 20 personnes
d'ici mars 2000, en plus de son plan de croissance
annuel qui prévoit 300 emplois de plus pour
l'an prochain. "La baisse des salaires est même
un argument pour recruter" affirme Philippe Senik,
"mieux vaut une baisse de 5 % avec une augmentation
de 10 % sur les deux prochaines années,
que le gel des salaires sur la même période.
Dans ce dernier cas, les risques de turn-over sont très
importants". (19 novembre 1999)
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du dossier 35 heures
Dossier réalisé
par François
Morel
Copyright: Benchmark Group
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