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Dossier 35 heures

Sommaire du dossier 35 heures

Les salariés d'ICL France accusent leur actionnaire anglais.

Hier, jeudi 16 décembre, une manifestation avait lieu devant le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité à l'appel de la fédération CGT des sociétés d'études. Xavier Burot, délégué syndical CGT au sein de la SSII ICL France, y était pour signifier son mécontentement grandissant et son impatience de conclure avec sa direction un accord de RTT. Paradoxalement, un projet d'accord particulièrement favorable aux salariés avait été accepté suite à des négociations avec la direction dès juin dernier.
Le document prévoyait notamment: moins de 32 heures de travail hebdomadaire pour 2002, moins de 34 d'ici là, la semaine de 4 jours complétée par des "journées volantes" la portant à 5 jours, les cadres ingénieurs soumis au même régime que le reste du personnel et 21 jours de congés supplémentaires pour les cadres dirigeants, le temps de formation intégré au temps de travail effectif, l'embauche de 45 personnes en CDI "principalement réalisées durant les 9 premiers mois suivant la mise en place de la RTT", pas de baisse des salaires, une revalorisation du salaire horaire brut de base de 11% ou encore la formation spécifique des managers au Droit Social et une formation détaillée sur le contenu de l'accord. Accord qui, pour boucler ce tableau idyllique, devait être soumis aux salariés par référendum.
Seulement ce projet daté du 23 juin est tout simplement "passé à la trappe" sur avis plus que négatif, selon Xavier Burot, de l'actionnaire principal d'ICL France: ICL PLC (filiale anglaise du groupe ICL, appartenant lui-même à Fujitsu, en joint-venture avec Siemens). Celui-ci a en effet annoncé à ce moment son intention d'imposer notamment une réduction de 15% des coûts liés à la partie Services de sa filiale française, rendant du même coup impossible la mise en place d'un tel accord. Les 750 salariés d'ICL France sont donc restés sur leur faim et désespèrent de retrouver une telle opportunité.
Depuis, la direction -qui s'était engagée à une réflexion sur la réorganisation à mettre en oeuvre- "prends le pouls des équipes par le biais de la hiérarchie", selon l'expression du délégué syndical. Elle leur propose désormais "5 jours par semaine à 35 heures au lieu de 37 heures 30 auparavant ou bien 1 jours toutes les 3 semaines... sans embauches supplémentaires", selon Xavier Burot. Or, celui-ci insiste sur la "surcharge de travail" qui fait qu'"au moins la moitié des techniciens font des heures supplémentaires plus ou moins déclarées". Pour protester contre cet état de fait, le délégué syndical compte sur le soutien de ses pairs de SUD, voire de la CFDT. Il ajoute que "la société vient de voir partir une centaine de ses salariés pour 40 ou 50 entrées" mais conclut sur une touche positive: une dizaine de personnes ont selon lui bénéficié d'un nouveau système de départ en pré-retraite assez avantageux.
Enfin, Xavier Burot affirme que les salariés "se basent sur une échéance qui est celle de l'exercice Fujitsu, au 31 mars". C'est le terme qu'il prévoit pour les négociations qui s'engageront à nouveau d'ici là. [Pascal Bories, JI] (Vendredi 17 décembre 1999)

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Dossier réalisé par François Morel

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