Rechercher :         

Sociétés Prestataires Carnet Formations Progiciels Encyclo Fonds Guide d'achat Téléchargement
 

 

Chaque semaine, le JI détaille les étapes de la construction et présente l'évolution de sites Web remarquables. Pour participer à cette rubrique, contactez François Morel.

L'entreprise: Sinpag a été fondée durant l'été 1999 par trois Français : un consultant, un spécialiste des réseaux et ancien chercheur, et un dirigeant d'entreprise. La société a été financée à hauteur de 1,5 million de dollars en décembre 1999, juste avant la mise en ligne de la version Alpha de linkUall, un nouveau service de travail collaboratif, testé par quelques dizaines d'utilisateurs. Cet équivalent B to B d'eGroups, vendu également en ASP et par affiliation, permet de créer des forums en attribuant des droits aux membres et en proposant une gestion d'agenda commune. La première version ouverte au public a vu le jour en mars, et compterait à présent des milliers de groupes. Sinpag, dont la plupart des clients sont de grands portails qui testent les applications du site, représente aujourd'hui près de 15 personnes en France qui participent au développement de la technologie et du site linkUall.
Le responsable du projet: En tant que directeur technique de Sinpag, Philippe Cartier assume la responsabilité des développements et prend en compte l'ensemble des besoins exprimés par tous les membres de l'entreprise. A la tête d'une équipe de 10 personnes, il conduit également l'analyse technique en vue d'intégrer les modules applicatifs aux portails Internet dans le cadre des programmes d'affiliation et d'intégration d'éléments de technologies.

Quels sont les objectifs de départ du site ?
Philippe Cartier: "Nous voulions répondre à un large besoin couvrant depuis la simple mailing list jusqu'à la gestion de projets avancés, comprenant la gestion de date et l'affichage de planning, et la gestion arborescente de tâches. Aujourd'hui, notre site est d'abord une vitrine technologique, ce qui nous apporte trois formes de rémunérations différentes. D'une part, nous réalisons des affiliations en proposant à des partenaires qui ne disposent pas d'espace collaboratif de compléter leur offre avec des services à valeur ajoutée. L'internaute qui se connecte à ces services à travers leurs sites est automatiquement redirigé vers linkUall. Nous travaillons aussi avec des ASP (Application Service Providers), ou loueurs d'applications en ligne, en leur proposant des services adaptés. Nous avons notamment signé avec Ornis MC2.net avec qui nous sommes en train de préparer la phase de commercialisation en ASP. Enfin, nous fournissons des éléments de notre technologie à de grands portails Internet."

Comment se présente la solution linkUall ?

"Notre technologie se présente comme un ensemble de modules utilisables séparément ou de façon combinée. Les deux principaux modules, la gestion des membres et la gestion des droits, sont systématiquement présents quelle que soit la configuration choisie. Notre système breveté pour la gestion des droits permet à chaque utilisateur d'effectuer son propre paramétrage des éléments dans linkUall. Le moteur prend en compte l'arborescence des objets et les éventuels processus de modération ou d'approbation de la part du responsable du groupe.
De son côté, le module de gestion de projets fonctionne suivant un principe de tâches arborescentes. Capable d'organiser toutes les ressources documentaires au sein d'une activité, il permet d'organiser l'information tout en limitant les droits de publication aux personnes concernées."


Quels ont été les moyens investis, financiers et humains ?

"Sur le plan humain, nous avons déployé une équipe de 4 à 8 personnes depuis septembre 1999 jusqu'à aujourd'hui. Nous sommes partis d'un produit qui avait de 4 à 5 ans d'existence, et qui a bénéficié de retours de plusieurs centaines d'utilisateurs tels Renault ou des filiales de Thomson. Nous avons entièrement réécrit le produit avec une technologie et une architecture différentes. En totalité, nous avons dépensé 2 millions de francs en développements purs et en logiciels, et 3 autres millions en comptant l'équipe de management, l'hébergement et les travaux techniques avec des clients potentiels."


Quand pensez-vous être rentable ?

"Notre modèle ASP reflète l'état du marché qui décolle un peu moins vite que prévu. Mais notre activité majeure est la fourniture de technologies aux grands portails Internet. Aujourd'hui, nous estimons que nous aurons atteint l'équilibre à la mi-2001."


Sur quels outils s'appuie linkUall ?
"La plate-forme se compose de différentes distributions Linux, du serveur web Apache et d'une base de données Oracle 8i. La plupart des applications tournent avec PHP-4, et pour certaines parties du site non liées à la publication des pages, nous avons recours à des applications Java. Avec PHP-4, 70 % du code se trouve dans Oracle sous forme de procédures stockées. L'hébergement est assuré sur une plate-forme Unix Solaris sans modification sur le reste de l'architecture. Enfin, nous utilisons XML pour deux composants, dont le module de syncronisation du carnet d'adresses avec Outlook, Lotus Notes et les outils de messagerie des assistants personnels."

Pourquoi avez-vous fait le choix de PHP ?
"Lorsque nous avons commencé à regarder les solutions possibles en 1999, nous avions deux critères de choix importants. Nous cherchions d'abord une solution rapide, fiable et évolutive pour être capable de passer de quelques dizaines d'utilisateurs à quelques millions. Etant donné la complexité de notre modèle, il nous fallait une base transactionnelle importante et notre choix s'est porté sur Oracle et PHP. Nous avons fait réaliser des tests de performances en fin d'année dernière par TechMetrix, une filiale de SQLI, ce qui nous a confirmé la stabilité exceptionnelle du couple PHP/Apache.
La deuxième contrainte était la vitesse de développement. Nous avions deux grandes options : les langages de script comme ASP et PHP, et les technologies de serveurs d'applications. Or, il nous fallait trouver des développeurs rapidement et il était plus facile de les trouver sur PHP car c'est un langage simple."

Prévoyez-vous de recourir à des outils de gestion de contenu, de gestion de la relation client (CRM) ?
"Pour la gestion de contenu, nous envisageons de nous équiper dans les 6 prochains mois. Quant au CRM, nous n'avons encore rien prévu, mais il nous a été demandé comment interfacer des outils de gestion de la relation client avec linkUall."

Comment procédez-vous pour l'hébergement ?
"Nous sommes hébergés chez Ornis MC2. En ce qui concerne les grands portails qui ont acheté notre technologie, tous l'hébergent sur leurs propres plates-formes. Nous leur livrons le système clef en main suivant un processus d'installation complet avec la base Oracle qui contient les procédures stockées. Pour l'intégration, nous mettons aussi à leur disposition un ensemble d'API disponibles en ASP, PHP et C++ vers tous les modules essentiels de linkUall. "

Avez-vous rencontré des difficultés techniques ?
"Notre principal souci concernait les performances, car il faut maintenir un soin permanent au sujet des développements. En particulier, il suffit d'une erreur de programmation au niveau de la base de données pour anéantir complètement les performances du site. Nous avons réalisé de nouveaux essais en avril, et nous avons tenu durant de nombreuses heures la charge de 200 robots stressants, ce qui est exceptionnel. Lors de ces essais, nous avons découvert que dans certaines pages, une requête prenait 80 % du temps. A chaque fois que nous fournissons un portail important, les validations de performances sont systématiques."

Comment gérez-vous l'ergonomie ?
"Les développements ont été réalisés par le groupe SQLI, qui dispose d'une division spécialisée dans l'ergonomie. Ils ont organisé des focus groups en phase avec des groupes d'utilisateurs représentatifs. Le rapport s'est avéré très intéressant en terme de compréhension. L'agence USWeb nous a aussi apporté de nombreux conseils. Nous essayons à présent d'appliquer au maximum les règles que nous nous sommes fixées sans chercher à innover. Nous utilisons les pop-up depuis longtemps car ils présentent l'avantage d'accéder rapidement aux informations sur le site. Après, nous nous adaptons en fonction des portails, mais nous avons remarqué que beaucoup d'internautes aiment bien ce concept."

Quelles sont les évolutions prévues pour le site ?
"Deux évolutions sont en cours de mise en place ces jours-ci, dont la version française du site. Nous proposons désormais une segmentation des fonctions plus nette. Et depuis la page d'accueil, l'utilisateur a la possibilité de créer directement des espaces à thèmes dédiés au stockage de documents, à des forums, etc.
Sur le plan technologique, nous sommes en train d'élaborer un outil de gestion de workflow afin de gérer le processus de validation des documents. En raison d'une importante demande de la part des sites B to B pour la gestion des appels d'offres avec linkUall, nous travaillons également sur des composants transactionnels. Après, nous rajouterons des outils pour prendre en compte la totalité du deal, depuis la prise de contact jusqu'à la signature du contrat électronique.
"

Quelles leçons avez-vous tirées de votre expérience, et quels conseils donneriez-vous à ceux qui se lancent ?
"Les créateurs de linkUall sont tous des professionnels expérimentés, et nous n'avons donc pas eu de surprise particulière. En terme de budgets, nous ne voyons pas la différence entre une start-up et une entreprise quelle qu'elle soit. Il convient d'être vigilant dès le départ concernant les processus de développement, et de structurer la méthodologie le plus tôt possible afin de savoir anticiper."


Liens utiles
L'entreprise:

Sinpag

Le site:

linkUall.com

Les fournisseurs:

Ornis mc2.net
SQLI
TechMetrix
USWeb

 

Gratuit - L'actualité des technologies
e-business

Toutes nos newsletters
 
 
 



Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster
Copyrights et reproductions . Données personnelles
Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier
92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE