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Interviews

David Stokes,
et Gilles Lacombe
VP Lotus Software EMEA, et
Lotus & Portals Market Manager
IBM Software

"Nous portons notre attention sur l'intégration croisée entre nos offres"
          

Sur le marché de la gestion des connaissances, Lotus - pardon - IBM Software désormais, fait figure d'acteur incontournable dans les appels d'offres passés par les grands comptes. Par exemple, l'infrastructure Domino/Notes a été choisie par l'équipementier Valeo comme support applicatif de l'unification de sa "mémoire collective" (lire le retour d'expérience de Valeo). Une stratégie à l'échelle globale qui confirme l'évolution de la demande telle que la ressent l'éditeur.

IBM Software, qui conserve Lotus comme l'une de ses quatre grandes familles de produits, en a donc fait sa marque de référence pour le travail collaboratif ainsi que la capitalisation et le partage du savoir dans l'entreprise. A quelques semaines d'écart, nous avons interrogé David Stokes, vice-président Lotus Software EMEA, puis Gilles Lacombe, Lotus & Portals market manager, afin de dresser l'état des lieux de la contribution d'IBM Software à la gestion des connaissances. La première partie que nous proposons aujourd'hui se focalise sur la marque et l'offre logicielle.

Propos recueillis par François Morel le 22 mars 2002 .

JDNet Solutions: Peut-on qualifier aujourd'hui Lotus d'éditeur phare de la gestion des connaissances ?
David Stokes: Si nous regardons l'histoire de Lotus, nous sommes désormais passés à la troisième phase de notre croissance. La première correspond à la sortie de notre produit Lotus 123 au début des années 1980. La deuxième a pris place dans le cadre de notre architecture Domino / Notes. A présent, dans cette troisième phase, notre objectif est d'être le partenaire de l'entreprise en matière de gestion de l'information dans l'organisation. C'est pourquoi je ne dirais pas que nous sommes positionnés sur le knowledge management, mais plutôt sur la création de la connaissance, son exploitation et son partage. Ce concept est plus large que la définition stricte que l'industrie donne de la gestion des connaissances.

Par exemple, nous sommes en train d'étendre notre famille de produits Domino vers les accès à partir de téléphones mobiles et d'assistants personnels. Nous aidons tout un chacun à collaborer de façon plus large à travers l'organisation et entre les organisations. Notre investissement dans le développement de Domino / Notes est à 100 % tourné vers l'avenir.

Nous avons conçu une série de technologies qui aident les organisations à exploiter leurs connaissances. Pour aider nos clients à collaborer à travers le web, nous avons développé les produits SameTime et QuickPlace. Ceux-ci permettent à n'importe quelle personne dans l'organisation d'établir un réseau de collègues basé sur leurs expertises, et de communiquer avec eux en temps réel quel que soit leur emplacement dans le monde. Ensuite, la deuxième partie à laquelle nous répondons va davantage dans le sens de la gestion des connaissances, puisqu'il s'agit de rechercher et d'accéder à l'information dans l'organisation. En tout cas, c'est la définition du KM que donnent beaucoup de fournisseurs spécialisés dans le monde.

D'abord Raven, puis kStation et enfin Discovery Server... Comment retrouver ses marques aujourd'hui dans votre offre KM ?

Gilles Lacombe: nous ne parlons plus de Raven puisqu'il s'agissait d'un nom de code donné en interne. Le produit central de notre offre est Lotus Discovery Server. Par rapport à Domino / Notes, il apporte deux grandes fonctions complémentaires. La première est de dresser une carte des connaissances dans l'entreprise, ce que nous pouvons aussi appeler cartographie de contenus. Il s'agit ici de créer différentes catégories et d'y ranger les contenus. Les documents doivent être classés au bon endroit pour les retrouver facilement. La deuxième grande fonction est de pouvoir gérer les expertises. A partir de l'annuaire LDAP, cela consiste à définir des portraits robots. Et quand l'utilisateur effectue des recherches, il peut tomber aussi bien sur des documents, que des forums ou des personnes.

A côté de cela, nous avons un deuxième pôle : le portail kStation qui ne fournit que des fonctions de collaboration en se focalisant sur les processus avec des portlets. En fin d'année dernière, nous avons annoncé que ce produit était fusionné au sein de l'offre unique IBM WebSphere Portal Family. Nous avions développé des portlets pour obtenir un accès sur SameTime et QuickPlace. Toutes ces fonctions sont désormais dans WebSphere Portal Family, avec kStation. D'un autre côté, nous avons aussi Lotus Discovery Server qui est entré en exercice début 2001. Donc, le projet Raven est mort.

Pourquoi avoir pris Lotus sous l'aile de IBM Software ?
D.S.:
Nous avons voulu faire en sorte que Lotus et IBM soient considérées comme une seule et même compagnie. Nous répondons ainsi à la demande du marché en solutions ouvertes Lotus, et dans le même temps nous préservons l'innovation avec nos technologies logicielles sur la table. Les quatre marques d'IBM Software sont aujourd'hui DB2, Websphere, Tivoli et Lotus. Lotus est donc une marque d'IBM Software, et c'est tant mieux pour nos clients, nos forces de vente et nos partenaires. Tous peuvent maintenant bénéficier du meilleur de chaque monde.

Faut-il s'attendre à une convergence plus importante entre Domino et WebSphere, voire à une disparition progressive du premier au profit du second ?
G.L.:
Ce n'est pas comme cela que nous voyons les choses, du moins en ce qui concerne une hypothétique disparition de Domino au profit de WebSphere. La plus-value de Domino / Notes est dans ce que nous pouvons offrir à l'utilisateur : agenda, carnet d'adresses, accès à des bases... Et nous lui avons toujours donné la possibilité de développer ses propres fonctions. Maintenant, si le Web, comme cela a l'air d'être le cas, nous conduit vers une architecture J2EE, il est clair que nous nous appuierons sur ce standard. Quand nous avons été intégré à IBM Software, nous sommes rentrés dans une structure spécialisée dans le middleware. Or, n'oublions pas que Lotus est visible par l'utilisateur final, et les fonctions que nous offrons ont probablement leur raison d'être à part entière.

L'évolution vers J2EE que vous évoquez est-elle simplement une hypothèse, ou plutôt un axe fort de développement pour Domino ? Comment fait-on cohabiter deux serveurs d'applications ?
G.L.:
Il est clair que Lotus se déplace vers les technologies J2EE, mais tout ce qui fait l'infrastructure du serveur va perdurer. On ne dira plus que Domino est un serveur d'applications web. Au fur et à mesure, il est devenu un serveur http, ce qui convient très bien pour des fonctions comme l'agenda ou la collaboration. Comme ce n'est pas un serveur d'applications web, il n'est pas prévu de pouvoir monter un site de commerce électronique en appui sur Domino. Mais si vous entrez en contact avec un attaché commercial pour lui demander les tarifs auxquels vous avez droit et consulter des informations en rapport, Domino sera approprié.

Il faut savoir faire la part des choses entre la plus-value de WebSphere et celle de Lotus, dont le but a toujours été de fournir des outils qui permettent aux gens de travailler ensemble. Pour répondre à ce besoin, un certain nombre d'outils sont nécessaires : la messagerie - dans laquelle Lotus a fait ses preuves -, la gestion documentaire, le workflow, la messagerie instantanée avec SameTime, l'e-learning... Nous le voyons à travers les études de marché: les gens cherchent des outils dits collaboratifs. Alors, peut-être que dans Domino, tout ce qui est purement du domaine de compétence de WebSphere y sera rattaché. Mais il n'y a pas de fonctions collaboratives dans WebSphere.


Discovery Server a-t-il un statut d'offre à part entière ? Quel niveau d'intégration proposez-vous avec WebSphere ? Voire avec d'autres serveurs d'applications pour tenir compte de l'existant ?
D.S.:
Lotus Discovery Server est un produit à part entière, qui peut être très facilement intégré avec WebSphere et Domino. Ensuite, nos préférences vont clairement vers la facilité pour le client d'acheter IBM WebSphere à cause de l'ouverture que nous proposons. Mais cela reste possible de s"interfacer avec BEA par exemple. Nous fournissons une API (Application Programming Interface) qui nous permet d'intégrer Lotus à un grand nombre d'applications.

Quels sont vos plans pour l'avenir de l'offre et des technologies Lotus ?
D.S.: Nous allons continuer à enrichir les offres de produits que nous proposons déjà aujourd'hui. Nous allons aussi rendre plus facile leur intégration aux infrastructures existantes, notamment en renforçant les capacités de nos partenaires et d'IBM Global Services en la matière. Et nous allons rester à l'écoute de nos clients pour identifier les directions à donner à nos gammes. Notre objectif est d'être le leader du marché. C'est pourquoi nous portons notre attention sur l'intégration croisée entre nos différentes offres, l'accroissement de leur ouverture vers l'extérieur, et l'élargissement des accès vers de plus en plus de collaborateurs mobiles.

Un autre aspect auquel nous nous intéressons est l'e-learning. Les connaissances à gérer ne sont pas seulement dans l'entreprise, et concernent aussi tout le savoir entrant, l'expertise et les compétences. L'intelligence économique, par ailleurs, figure déjà dans notre offre de portail.


Nommé vice-président de l'activité Lotus pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) en mai 2001, David Stokes a rejoint IBM en 1988. Après plusieurs années à des postes de vente et marketing aussi bien sur des offres logicielles que matérielles, il a dirigé le pôle middleware WebSphere pour la région nord de l'Europe. Puis, il a été nommé, en janvier 2000, directeur "Application and Integration Middleware" de la zone EMEA.

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