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Interviews

Pierre-Olivier Chotard
directeur marketing Europe du Sud
BEA

"Avec les Web Services, l'industrie informatique a trouvé son espéranto"
          

Lors de sa conférence européenne 2002 qui s'est tenue les 25 et 26 juin à Paris, BEA a dévoilé les détails de sa nouvelle plate-forme : WebLogic Platform 7.0 (voir notre récent article sur le sujet). A l'occasion de cette rencontre, Pierre-Olivier Chotard, directeur marketing Europe du Sud de l'éditeur, nous a accordé un entretien. Dans cette interview, il est notamment revenu sur la stratégie à l'origine de cette nouvelle politique produit.

Propos recueillis par Antoine Crochet Damais le 26 juin 2002 .

JDNet Solutions A quelle philosophie répond l'unification de vos outils ?
Pierre-Olivier Chotard. Rappelons en premier lieu que la plate-forme WebLogic Platform 7.0 regroupe les dernières versions de trois offres : le serveur d'applications WebLogic Server, l'infrastructure de portails WebLogic Portal et le serveur d'intégration WebLogic Integration. Cette volonté de consolidation se traduit notamment par la synchronisation des évolutions de ces briques, ce qui évitera désormais les problèmes de compatibilités lors de l'installation de nouvelles versions. Mais également la mise en oeuvre de procédures d'installation et de déploiement plus simples.

Notez que WebLogic Platform 7.0 est livré avec l'environnement de développement WebLogic Workshop. 100% graphique, l'interface utilisateur de cet outil est conçue pour permettre à des développeurs qui ne connaissent pas la norme J2EE (Java 2 Enterprise Edition) de générer des Web Services à partir de codes JSP (Java Server Pages) ou encore de composants de EJB (Enterprise Java Bean) et Servlet.

WebLogic Platform 7.0 est-il déjà utilisé par certains de vos clients ?
Cette démarche de consolidation répond à une demande exprimée directement par un certain nombre de clients. Et il est vrai que plusieurs d'entre-eux, parmi lesquels on compte AXA, la Coface ou encore British Telecom, sont d'ores et déjà en phase de test actif de la version d'évaluation de WebLogic Platform 7.0.

Ce nouveau produit cache les dernières évolutions de votre serveur d'applications...
Au chapitre de ses principales nouveautés, WebLogic Server 7.0 s'accompagne de la sortie d'une machine virtuelle Java (JVM) optimisée pour les serveurs équipés d'un processeur Intel Itanium 32 bits. Notez que notre JVM devrait être disponible dès juillet prochain en version d'essai pour les processeurs Intel 64 bits.


Sun avec Sun One, IBM avec WebSphere et Microsoft avec .Net... Le créneau des plates-formes d'intégration est déjà bien occupé ?

Il s'agit effectivement d'un mouvement général du marché. Les serveurs d'intégration ne s'arrêtent plus à la gestion de la montée en charge et au suivi de la compatibilité entre machines virtuelles -sous Linux et Unix notamment. Aujourd'hui, la logique veut qu'ils prennent en compte de plus en plus l'existant informatique des entreprises. Un besoin qui demande un travail plus intime avec des briques d'intégration d'applications. En aval, les applications orchestrées au sein des plates-formes doivent à leur tour être présentées en mode client afin de passer en phase de production. C'est pour faire face à ce deuxième enjeux qu'interviennent les composants de portails. Dans ce contexte, les serveurs d'applications sont tout sauf banalisés. Il implique à la fois d'intégrer de nouveaux éléments, mais aussi un suivi minutieux de l'évolution des standards.

Cependant même s'il existe des différences entre les outils de ces éditeurs, tous sont fidèles à une norme commune [J2EE]. Ce qui assure au final une compatibilité entre environnements Java.


Qu'en est-il des Web Services dans ce panorama des plates-formes J2EE ?
Aux côtés des connecteurs JCA (Java Connector Architecture), les Web Services représentent l'une des dernières avancées des technologies d'intégration. Grâce à eux, WebLogic Platform peut prétendre déployer des processus métier en prenant en compte des applications .Net (Microsoft). Un exemple qui tent à prouver que l'industrie informatique a enfin trouvé son espéranto. Ce qui n'était pas le cas de Corba. A la différence des Web Services, cette technologie était sans doute trop complexe pour les utilisateurs et part là même peu viable économiquement pour les éditeurs.

La valeur ajouté des plates-formes d'intégration tendra t-elle à se placer au niveau des processus métier ?
Plus on remonte vers les couches de gestion métier, terrain sur lequel se place des langages tels que BTP ou ebXML, plus on touche à des besoins fonctionnels spécifiques à chaque entreprise. Sur ce plan, BEA a choisi pour l'heure de s'arrêter à la gestion des transactions interapplicatives. Nous laissons à des indépendants (ISV) le soin de prendre en charge des stratégies de verticalisation produit. C'est d'ailleurs dans cet objectif que nous avons signé récemment un accord avec Mercator, selon lequel ce dernier peut s'appuyer sur notre outil de gestion des processus métier (qui est livré avec WebLogic Integration) pour s'attaquer à des problématiques relatives aux secteurs financiers, de la distribution et de la santé.



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