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Infrastructure & Chantiers |
Avec
WebLogic Platform 7.0, BEA unifie ses solutions |
Suivant un mouvement général du marché, l'éditeur intègre son serveur d'applications dans une plate-forme plus globale. (Jeudi 20 juin 2002) |
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A
lire aussi :
BEA
demeure en tête sur le marché des serveurs d'applications
L'éditeur américain BEA
serait sur le point d'annoncer le lancement d'une plate-forme
d'intégration... en couplant son serveur d'applications
(WebLogic) à plusieurs éléments de la gamme de produits
du même nom. Une stratégie qui est loin d'être propre
à cet éditeur. Plusieurs de ses concurrents se sont en
effet lancés depuis quelques mois déjà dans des démarches
similaires... Parmi eux, figurent notamment Sun et IBM,
les deux éditeurs qui, avec BEA, occupent les trois premières
places du classement des fournisseurs de serveurs d'applications
en termes de parts de marché (voir
l'article sur le sujet).
Une plate-forme
composite... et
homogène
Baptisé WebLogic
Platform, le produit dont BEA prépare la sortie devrait
s'appuyer en premier lieu sur la dernière
version
de son serveur d'applications, soit WebLogic Server 7.
Une édition qui, rappelons-le, s'adosse au standard J2EE
1.3 et étend le support des Web Services à la prise en
charge d'annuaires de services de type UDDI (Universal
Description, Discovery and Integration). Autres nouveautés
affichées : l'apparition d'un outil conçu
pour générer les interfaces WSDL (Web Services Description
Language) nécessaires à l'exposition de composants Java,
sans compter l'amélioration des fonctions d'administration
d'architectures en grappe et une intégration plus
intimme avec des solutions de sécurité tierces.
Aux côtés de ces fondations, le nouvel édifice
est bâti autour des principales briques de la suite
WebLogic. Il s'agit d'abord de WebLogic Portal :
une infrastructure de portails proposant l'ensemble des
fonctions d'une solution digne de ce nom (gestion
d'appels de fonctions, mécanismes de publication
de contenu, etc.). Mais également du serveur d'intégration
WebLogic Integration (WLI). Solution d'EAI, WLI, qui s'adosse
au standard JCA (Java Connector Architecture), s'articule
autour de trois modules principaux : un outil d'intégration
associé à une pléiade de connecteurs
JCA, un kit de développement dessiné pour en développer
de nouveaux, ainsi qu'un dispositif d'orchestration de
processus applicatifs -livré avec une console de
modélisation. Enfin, WebLogic Platform s'accompagne de
l'outil de développement Java de BEA, WebLogic
Workshop.
Concrètement, la nouvelle plate-forme devrait se
traduire par une harmonisation des interfaces utilisateur
de l'ensemble de ces modules, et la consolidation de leurs
fonctions d'administration respectives au sein d'une console
unique. Une opération qui, au final, sera sans
doute perçue beaucoup plus comme un artifice marketing
que comme une volonté réelle d'améliorer
les performances technologiques de l'applicatif. Il faut
toutefois reconnaître que ce besoin de mettre en
avant une plate-forme et non un serveur d'applications
correspond aussi à une évolution de la demande:
les entreprises ne s'en tiennent plus à un serveur
d'applications mais déploient des architectures
plus globales.
Un
marché naissant...
Et de fait IBM et Sun ont
tous deux précédé BEA sur le terrain
des plates-formes d'intégration. Premier grand
éditeur à se lancer sur ce créneau,
Big Blue propose depuis plusieurs années déjà
une suite sous cette forme. Connue sous le label WebSphere,
elle compte un serveur d'applications Java (WebSphere
Application Server), mais également un
broker de messages (WebSphere MQSeries), une solution
de portails (WebSphere Portal) ainsi qu'un outil de commerce
électronique (WebSphere Commerce). Et il en va de même
pour Sun... qui, de son côté, a dévoilé
en septembre 2001 Sun
ONE : une plate-forme basée sur une série
de composants, précédemment connus sous
l'estampille iPlanet, couvrant à la fois les problématiques
de serveur et d'intégration d'applications.
Qu'en est-il de Microsoft ?
Jusqu'ici, le géant de Redmond se trouvait quelque peu
exclu des panoramas dressés par les analystes sur
le segment des serveurs d'applications. Et pour cause,
dans l'architecture Microsoft, le serveur d'application
n'est pas un produit en soi mais une fonction répartie
dans plusieurs outils (du système d'exploitation
à Internet Information Server). C'est pourquoi
l'effacement du serveur d'application derrière
la notion de plate-forme d'intégration, même
si elle vient de l'univers J2EE, représente plutôt
une bonne nouvelle pour Microsoft. Désormais, les
analystes vont pouvoir comparer des "plates-formes
d'intégration", celle de Microsoft comprise.
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