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Solutions. Quelle a été votre stratégie d'accompagnement
du changement ?
Michel Brillout.
Dans un premier temps, nous n'avons pas voulu toucher
les applications qui avaient fait leur preuve. Au lieu
de lancer un projet de type "big bang", nous avons commencé
par faire l'inventaire des besoins existants, en termes
de nouvelles applications notamment. Cette démarche
nous a conduit à sélectionner un certain nombre de projets
nouveaux présentant un retour sur investissement rapide.
Il s'agissait notamment de mettre en uvre des mécanismes
d'échange interapplicatif avec le progiciel SAP.
Parallèlement, nous avons organisé des présentations
de sensibilisation en vue de réduire les résistances
au changement.
Quels
sont selon vous les principaux impacts d'un projet d'EAI
?
Le déploiement d'une plate-forme d'intégration
a un impact sur le travail des développeurs -pour lesquels
la mise au point de connecteurs passera ensuite par
des interfaces de développement graphique. Une telle
solution entraîne également des conséquences sur la
gestion de l'exploitation. Dans ce domaine, elle offre
notamment une meilleure visibilité et une plus grande
maîtrise des flux métier.
Quelle
a été votre politique de déploiement ?
Notre
démarche a été de voir grand, mais de commencer petit.
Dans un premier temps, nous avons commencé par lancer
un premier projet (voir
le retour d'expérience). Par ce biais, notre objectif
était de mettre en valeur les avantages de l'EAI en
montrant que ce type d'application peut faire évoluer
les échanges d'informations.
Avec cette première étape, nous avons déployé
une solution d'infrastructure. Cette plate-forme a été
finalement financée
par trois sous-projets d'applications d'analyse décisionnelle
[autour des données de réparation, des ressources humaines
et des achats].
Vous
n'avez pas fait appel à une société de services en informatique
et ingénierie ?
Les
SSII offraient des solutions trop coûteuses comparées
à nos besoins. Déployer des applications comme celles
de Tibco
ou de webMethods
nous aurait coûté 10 fois plus chère. Dans notre contexte
économique, il était nécessaire d'opter pour un produit
évolutif offrant un minimum de fonctions avec un bon
rapport qualité prix.
Cette stratégie met-elle une solution d'EAI à la portée
des PME ?
De
l'acquisition des licences en passant par les prestations
de formation et d'intégration, le coût total du projet
s'élève pour l'heure à 76 000 euros. C'est en appliquant
par une méthode itérative et incrémentale (c'est-à-dire
avancer pièce par pièce) adaptée à notre propre problématique
métier que nous sommes parvenus à ce niveau de
dépenses. Un chiffre qui est effectivement acceptable
pour une PME.
A l'inverse, une approche de type "big bang" se serait
révélée à la fois beaucoup plus onéreuse (de l'ordre
de plusieurs millions d'euros) et faiblement évolutive.
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