Vous
vous êtes implantés depuis le mois de septembre
aux Etats-Unis, celà répond à quels
besoins ?
Nous étions présents,
mais pas implantés, sur le marché
américain depuis plusieurs années.
Le marché européen a toujours du retard
comparé à ce qui passe outre atlantique,
il était donc important pour nous dans nos
activités prédictives et de conseils
d'avoir une bonne vision du marché américain.
Après plusieurs années d'observation,
de présence, nous avons constaté que,
par rapport à un Gartner Group, nous pouvions
être très complémentaires.
Pour tisser des liens plus importants avec les acteurs,
il nous fallait être physiquement présents
d'où l'ouverture à Boston de TechMetrix
Research. Dans le cadre de notre rôle d'analystes,
nos activités gravitent
autour de la recherche et du développement,
et de de la veille technologique. Nous publions
nos études comparatives et nous avons conclu
un partenariat avec Patricia Seybold Group qui diffuse
notre offre de services (rapports, études)
online.
Cette
implémentation et l'acquisition récente
(en septembre) de Sudisim, sont les causes de l'augmentation
de capital ?
Notre croissance de 60% par
an et notre chiffre d'affaires de 120 millions de
francs par an nous permettent d'assumer en partie
ces extensions. Mais il est certain qu'il y a obligation
de s'appuyer sur des investisseurs afin d'entretenir
et favoriser le "cash" nécessaire
pour maintenir le plan de développement.
Cependant notre croissance tant organique qu'externe
se poursuit naturellement. Dans l'opération
avec Sudisim, nous intégrons la structure
et la culture de l'entreprise.
C'est un rapprochement non seulement matériel
et financier mais aussi humain. Nous ne saurions
nous rapprocher d'une société n'ayant
pas les mêmes valeurs que notre groupe: une
curiosité, une ouverture d'esprit, un sens
de l'engagement et du service. Ce rapprochement
nous permet d'être plus présent dans
le sud de la France. Sudisim est implantée
à Montpellier, Aix-en-Provence et Toulouse
Cette
augmentation de capital préfigure une entrée
en bourse ?
Celà
fait parti de notre plan de développement.
Nous l'envisageons d'ici 1 an. Pour l'instant le
capital est réparti entre les fondateurs et principaux
managers, à 78%, 12% pour les deux capitaux risqueurs,
et 10% en stock options pour les salariés du groupe.
Vous envisagez une extension
européenne par la suite ?
Nous travaillons déjà en Suisse
depuis 2 à 3 ans, avec Nestlé par
exemple. Au mois de mai, nous avons créé
SQLI Suisse qui cristallise cette présence
depuis quelques années. Nous ambitionnons
de devenir dans les 3 années à venir
une véritable société de services
européenne. On peut penser au marché
belge, au marché allemand... Mais celà
n'exclut pas que nous continuions notre extension
nationale.
Dans
quelles régions ?
En fait dans les régions
où nous ne sommes pas encore présents:
le Nord, l'Est et l'Ouest. Les villes de Lille,
Strasbourg et Nantes seront les prochains pôles
d'implantation du groupe, probablement d'ici la
fin de l'année.
Quels
sont vos projets de recrutement ?
D'ici
la fin de l'année nous aurons recruté
entre 120 et 130 personnes.
Nous pensons recruter 200 personnes en l'an 2000.
Nous comptons 250 collaborateurs à l'heure
actuelle et prévoyons d'atteindre 600 en
2001. Notre objectif est d'atteindre 300 millions
de francs de chiffre d'affaires en 2001.
Comment voyez vous l'avenir
d'Internet pour les entreprises ?
L'évolution
va être très forte et majeure. La révolution
internet ne fait que commencer. Elle concerne tous
les axes d'applications, fonctionnels, organisationnel,
de communication interne pour lesquels il faut procéder
à une refonte globale. C'est la vision "tout-Internet".
Dans l'entreprise, le mot d'ordre est "rapidité".
Il faut être très rapide et efficace,
donc avoir des processus efficaces. Et pour celà
il faut construire une nouvelle couche autour des
systèmes d'informations.
Jean
Rouveyrol, 37 ans, de formation universitaire, a commencé
sa carrière comme ingénieur analyste au
Comptoir des Entrepreneurs. De 1988 à 1990, il
occupe la fonction de directeur technique d'une SSII,
Prestor puis fonde avec Alain Lefebvre SQL Ingénieurie
en 1990.
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