Marc Boullier (Vistali) : "
"WS-I va aider à dresser un pont entre les technologies des Web Services et la sémantique métier""

Par le JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/itws/020214_it_boullier.shtml


Après Jean-Christophe Bernadac de Cosmosbay et Eric Jarry de Software AG, c'est au tour de Marc Boullier, directeur technique de la SSII Vistali de réagir à la création de la Web Services Interoperability Organization (WS-I).

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Propos recueillis par Cyril Dhenin le 14/02/2002

A vos yeux, la création de la WS-I marque-t-elle une inflexion digne d'intérêt dans l'histoire des Web Services ?
Marc Boullier: Je le crois. WS-I mérite l'attention car, d'après les informations que nous avons, cette organisation va s'attacher à promouvoir l'interopérabilité à un niveau métier et pas seulement technique. Ce point est fondamental: on oublie trop souvent que l'interopérabilité n'est pas seulement une affaire de technologie mais aussi de processus et de sémantique métier. Or, la WS-I va justement aider à faire le pont entre les protocoles techniques des Web Services élaborés notamment au sein du W3C et les sémantiques métier définies par exemple dans le cadre de ebXML. En quelque sorte, la WS-I va jouer le rôle de chef du projet "Interopérabilité" des Web Services.

Vous semble-t-il juste d'opposer les Web Services au standard JCA ?

Tout à fait puisque les Web Services comme JCA visent à normaliser les appels de processus. JCA est seulement moins neutre techniquement puisqu'il est partie intégrante de l'architecture J2EE tandis que les Web Services font abstraction de l'environnement technologique auquel ils s'adossent.

Une cohabitation sereine est-elle envisageable entre ces deux technologies ?

Le timing va être important pour le dénouement. Toute l'industrie du logicielle a aujourd'hui amorcé un vaste mouvement de portage des applications dans l'environnement J2EE. C'est un travail compliqué qui va demander du temps. A priori, il semble beaucoup plus simple d'implémenter dans un logiciel existant les protocoles des Web Services. Une question se pose donc: laquelle de ces deux implémentations sera le plus rapidement mature ? La course est lancée et s'annonce critique pour un acteur comme Microsoft qui, avec les Web Services, tente manifestement de prendre sa revanche sur J2EE. Cela dit, il semblerait assez logique que J2EE prenne peu à peu un statut proche de celui d'un système d'exploitation et que les Web Services se positionnent sur une couche supérieure consacrée à l'interopérabilité.






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