Au CES, les robots sont à la fête

Au CES, les robots sont à la fête Robot compagnon, champion de ping-pong et stormtroopers figuraient parmi les mascottes du CES. Géants de la tech comme Samsung, LG ou jeunes start-up, les créateurs du robot de demain étaient nombreux.

"Je suis vraiment désolé… mais je ne pourrai pas vous remplacer." Cette déclaration d'un robot, affichée en grand sur un des murs du Convention Center est peut-être vraie. Il n'empêche, les robots avaient la part belle au CES de Las Vegas et pouvaient même se targuer d'un espace dédié dans l'enceinte du South Hall. Robot capable de jouer au ping-pong, robot destiné à favoriser l'éveil de l'enfant ou encore d'effectuer diverses tâches ménagères.... chacun a son usage.

La plus grosse hype de ce CES revient sans conteste aux robots dit "compagnons".  CLOi, Aibo, Buddy... ces robots parlants, dopés à l'intelligence artificielle, sont une version améliorée des assistants vocaux - Amazon Echo, Google Home ou Apple Homepod - dont ils partagent la mission. Il s'agit ici de répondre aux requêtes de l'humain pour commander un repas, gérer le parc des appareils connectés de la maison ou encore surveiller que tout se passe bien dans la maison. 

Ce sont les géants de la tech, en particulier d'Asie, qui ont donné le la, en présentant leurs derniers rejetons faits de boulons et d'aciers. C'est d'abord LG qui a présenté CLOi, un robot capable de gérer les différents objets connectés d'une maison, notamment en cuisine. Gros moment de solitude toutefois pour David VanderWaal, le vice-président de LG, au moment de la keynote de présentation du robot. Passé un premier test réussi, ce dernier, qui embarque l'intelligence artificielle maison ThingQ, a tout simplement refusé de répondre à toute autre question. Une scène embarrassante qui n'a toutefois pas empêché LG de présenter le lendemain trois autres robots au gabarit identique (un petit baril rond d'un mètre surmonté d'un écran vidéo qui affiche des yeux) mais aux missions différentes : aiguiller les passagers perdus dans un aéroport, aider l'humain à faire ses courses et enfin porter ses valises. Ces missions, plus simples, ont été réalisées sans heurt.

C'est aussi Sony qui a fait le buzz avec son chien robot Aibo. Nouvelle mouture d'une version qui avait vu le jour il y a 10 ans, Aibo a beaucoup changé, adoptant une forme qui se rapproche encore plus de celle du chiot et une fluidité de mouvements rendue possible par les plus de 4 000 pièces qui le composent. Aibo est joueur, capable d'aller chercher la balle qu'on lui lance et de la rapporter en un clin d'oeil, grâce aux deux caméras situées au niveau de son museau et de sa queue qui lui permettent d'éviter les obstacles. Vendu pour l'instant uniquement au Japon, Aibo coûte toutefois près de 1 500 euros.

Dans les allées de l'Eureka Center, l'espace dédié aux start-up, les visiteurs ne pouvaient pas manquer Buddy, un petit robot aux yeux auxquels il est difficile de dire non, imaginé par une start-up française. Ce robot, conçu lui aussi pour interagir avec les applications smart home et jouer les assistants personnels, a vite été aussi populaire qu'un BB8, l'attachant petit robot de Star Wars. Ses yeux et sa bouche évoluent au gré de son humeur, la joie ou la tristesse.

A quelques encablures de Buddy, on pouvait observer des geeks s'affronter via des robots qu'ils contrôlaient depuis leur smartphone : le MekaMon, un mix entre robotique et réalité augmentée qui propose aux gamers une expérience d'un tout nouveau genre. Ces robots-araignées qui ne sont pas sans rappeler ceux du film Starship Troopers s'envoient des déflagrations par applications interposées.  

Comme tous les ans, le CES honore un certain nombre d'innovations et parmi les lauréats, on retrouvait une start-up française nommée Euveka. Cette dernière développe des robots-mannequins connectés et modulables qui permettent de recréer 80% des de la morphologie des femmes de 1m55 à 1m80 et de la taille 36 à 46. Une révolution à venir pour le secteur de la mode que le jury du CES n'a pas manqué de remarquer.

Dans un tout autre genre, c'est le Sapphire Gentleman's Club, gigantesque club de striptease situé pas très loin du célèbre Strip de Las Vegas, qui a réussi un joli coup médiatique avec ses robots stripteaseurs capables de se déhancher autour d'une barre de pole-dance.

Qu'ils soient là pour nous aider dans notre quotidien ou nous divertir, les robots ne nous remplaceront peut-être pas... mais ils sont bien partis pour nous tenir compagnie pendant un petit moment.