Sommet sur l'IA à Paris : le vice-président américain J.D. Vance et les géants de la tech réunis pour débattre de l'avenir
Le Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle se tiendra à Paris les 10 et 11 février. Plus de 80 pays seront représentés lors de cet événement qui réunira chefs d'État, dirigeants d'entreprises, scientifiques et membres de la société civile. L'objectif est d'inscrire la France et l'Europe sur la carte mondiale de l'intelligence artificielle, à un moment où les États-Unis et la Chine accélèrent leur développement dans ce secteur stratégique.
Un sommet international autour de l'intelligence artificielle
Organisé à l'initiative de la France, ce sommet verra la participation de figures majeures du secteur technologique. Sam Altman (PDG d'OpenAI), Sundar Pichai (Google), Demis Hassabis (DeepMind) et Dario Amodei (Anthropic) seront présents. La participation du propriétaire de X, Elon Musk, reste incertaine selon Le Figaro.
Côté politique, plusieurs dirigeants mondiaux feront le déplacement. Le vice-président américain J.D. Vance, qui a fait carrière dans la Silicon Valley, représentera les États-Unis. L'Inde, co-présidente du sommet, sera représentée par le Premier ministre Narendra Modi, tandis que la Chine enverra son vice-Premier ministre Ding Xuexiang. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz figurent également parmi les participants attendus.
Le sommet s'inscrit dans une semaine dédiée à l'intelligence artificielle, du 6 au 11 février, incluant une conférence scientifique à l'École Polytechnique et un volet culturel autour des implications de l'IA dans la création artistique et l'information.
Un contexte de forte concurrence entre grandes puissances
L'événement intervient alors que les États-Unis ont annoncé 500 milliards de dollars d'investissements pour développer leurs infrastructures d'intelligence artificielle. La Chine, de son côté, se positionne avec DeepSeek, une start-up spécialisée dans l'IA générative, qui a récemment lancé un modèle ayant eu un fort impact sur le marché.
L'Europe, et en particulier la France, souhaite renforcer sa place dans ce secteur. L'Élysée évoque un "réveil européen" face aux avancées américaines et chinoises, selon BFMTV. Le sommet vise notamment à promouvoir la création d'une fondation pour l'intérêt général de l'IA, avec un objectif de 2,5 milliards d'euros levés sur cinq ans.
Outre les discussions politiques et économiques, la question de la gouvernance mondiale de l'IA sera abordée. Paris espère obtenir des engagements des entreprises et des États en faveur d'une intelligence artificielle éthique et durable, sans pour autant imposer de cadre contraignant.
Des annonces d'investissements sont attendues, notamment dans le développement de centres de données en France, dans un contexte où la compétition internationale pour le leadership en intelligence artificielle s'intensifie.