Les analyses spécialisées améliorent les opérations de surveillance et la réponse en temps réel

Le monde dépend de plus en plus des données. À la fin des années 1980, moins de 1 % des informations étaient stockées sur des supports numériques dans le monde. En 2007, ce pourcentage est passé à 94 %. En outre, selon Statista, entre 2007 et 2012, le nombre d'internautes a doublé et ce nombre n'a cessé d'augmenter depuis.

Intégrées dans les GPS, les PC, les téléviseurs intelligents et les montres que nous portons, les données sont partout.

L’analyse vidéo en action

Au Royaume-Uni, par exemple, la police s’appuie sur la technologie de reconnaissance faciale pour mieux lutter contre la criminalité. Cette technologie associe les données vidéo à un logiciel de biométrie qui compare des images en temps réel aux images stockées dans une base de données, afin d’identifier des individus particuliers. Rien qu’à Londres, près de 420 000 caméras sont utilisées dans la ville et ses environs, ce qui en fait la deuxième ville la plus surveillée dans le monde après Pékin, avec ses 470 000 caméras, selon la Brookings Institution.

L’analyse comportementale, sous-ensemble de l’analyse vidéo, permet d’identifier les situations dangereuses en fonction de certaines attitudes humaines. Les comportements mesurables vont de l’utilisation des mains courantes aux bras levés, dans le cas d’un vol à main armée. Cette technologie vise à signaler les comportements inhabituels et à alerter les autorités sur les situations potentiellement dangereuses avant qu’elles ne dégénèrent. En 2016, la ville de Marseille a mis en œuvre le projet « Observatoire Big Data de la tranquillité publique » en vue de réduire la criminalité en s’appuyant sur de vastes réseaux de surveillance qui utilisent des logiciels intelligents, tels que des logiciels d’analyse comportementale.

Les logiciels de reconnaissance des plaques d’immatriculation sont une autre application largement répandue de l’analyse vidéo. Lorsqu’une voiture a été identifiée comme ayant été louée par une personne associée à des combattants de l’État islamique, à la suite des attentats de Paris en 2015, les informations de la plaque d’immatriculation se sont avérées très précieuses ; en fait, cette avancée a permis d’identifier trois suspects supplémentaires. Aujourd’hui, au niveau macro, la technologie de reconnaissance des plaques d’immatriculation est intégrée dans les systèmes de gestion des frontières d’un certain nombre de pays européens pour contrôler la migration et suivre les menaces terroristes. Au niveau micro, l’exploitant de parkings français Interparking utilise la reconnaissance des plaques d’immatriculation à Paris, Cannes et Nice, entre autres villes, pour gérer rapidement toutes les transactions clients. De nombreux autres pays, dont la Suède, la Turquie, le Danemark et la Belgique, évaluent cette technologie aux fins d’application de la loi.

Considérations relatives aux infrastructures

Pour que les systèmes de surveillance intelligents fonctionnent de manière optimale, l’infrastructure de stockage doit évoluer. Face aux flux de vidéos et de métadonnées qui proviennent des systèmes de surveillance, une nouvelle architecture qui exploite l’Edge computing et le Cloud computing s’impose. Aujourd’hui, les leaders du stockage désignent cette configuration par l’expression « ’IT 4.0 ». Le déploiement d’enregistreurs vidéo en réseau compatibles avec l’IA à la périphérie réduit la latence et permet d’analyser les données vidéo en temps réel sur place, puis de les transférer vers un environnement centralisé à des fins de conservation à long terme et de deep learning. Les solutions qui utilisent la configuration IT 4.0 sont essentielles pour assurer une gestion efficace et responsable des données.

En ce qui concerne la gestion des données des applications de surveillance et d’analyse vidéo, il est crucial de choisir des disques durs conçus pour les appliances de stockage vidéo. Ces disques durs doivent « écrire » de grandes quantités de vidéos et de métadonnées et les « lire » en temps réel, afin que le système puisse détecter, identifier et fournir des informations intelligentes. Une bonne pratique consiste à remplacer les disques durs standard des enregistreurs vidéo en réseau et des serveurs par des disques optimisés pour la surveillance capables de gérer des charges de travail 24h/24 et 7j/7, d’enregistrer des dizaines de caméras haute résolution et de prendre en charge des événements d’IA simultanés. Il est également recommandé de choisir des disques durs intégrant un logiciel de surveillance de l’état de fonctionnement, afin de pouvoir identifier tout problème susceptible d’entraîner une perte de données avant une panne.