Samedi 8 - Lundi 10 janvier 2000
Mediabarre rémunère les surfeurs assidus
On connaissait déjà le service américain
Alladvantage.com, qui avait adopté le concept de rémunérer
des internautes pour surfer (cf article
JDNet du 9 juin 1999). Une start-up française, Mediabarre,
lance son propre outil de communication baptisé du
même nom. "Nous avons une différence par
rapport à Alladvantage : eux limitent le surf à
40 heures. Nous, nous proposons une offre de connexion illimitée",
explique Gérard Genebaut, PDG de Médiabarre,
qui à l'origine est producteur dans le monde de l'audiovisuel
et qui s'est intéressé depuis le début
à l'Internet. Trois autres responsables sont venus
le rejoindre pour ce projet.
Le principe de Mediabarre est le suivant : si un internaute
accepte de rentrer dans le programme, il doit alors télécharger
le logiciel propriétaire (ou plutôt la série
de logiciels). Au cours de son surf, une fenêtre apparaîtra
en haut de l'écran avec des messages à caractère
publicitaire ou de communication, qui défilent au ryhtme
d'un à trois par minute. Le barème est le suivant
: cinq centimes la bannière vue sur l'écran
et ce sans être contraint de cliquer dessus. Ce qui
fait environ trois francs de l'heure (somme à peu près
équivalente pour Alladvantage). La rémunération
s'effectue sur une base mensuelle et il faut dépasser
la barre des 100 francs pour recevoir un chèque au
bout du mois. Sinon, la somme cumulée au cours du mois
est reportée au mois suivant. Pour les internautes
qui ont le câble et qui espèrent tirer un maximum
de profit en restant connectés toute la journée
sans forcément être devant leur écran,
Mediabarre se débranche automatiquement au bout de
trois minutes d'inactivité.
Il est possible pour les internautes de parrainer de nouveaux
membres. Dans ce cas, un barème de commission supplémentaire
a été mis en place en fonction de l'assiduité
du nouveau membre et du nombre de personnes "converties".
Mediabarre ne recrute pour l'instant que des internautes francophones.
Mais des versions anglaise, espagnole et italienne sont prévues
au cours de l'année.
Depuis l'ouverture de la société, plus de 60.000
personnes se sont pré-inscrites. Le programme est testé
jusqu'à mi-février mais les surfeurs sont quand
même rémunérés pendant la période.
"Pour nos débuts, nous avons peu d'annonceurs",
tient à préciser Gérard Genebaut. La
Régie 83, qui comprend un département Internet,
prend en charge la gestion publicitaire de Mediabarre. "Avec
les indications que nous donnent les membres, nous avons des
informations qui permettent de lancer des campagnes ciblées
en fonction du sexe, de l'âge, de la catégorie
socio-professionnelle, de la localisation, etc.", indique
le PDG de Mediabarre. Un outil propriétaire permet
de comptabiliser le taux de clics en fonction de l'annonceur.
Pour l'instant, la start-up s'est auto-financée à
hauteur de 1,4 million de francs. Le site de présentation
de Mediabarre a été réalisé en
interne. Il est hébergé chez Digiweb.
[Philippe
Guerrier, JDNet]
Au sommaire de l'actualité
|
|