Mardi 25 janvier 2000
Vitaminic France propose un module de téléchargement
payant
"On observe une certaine rigidité des majors par
rapport à Internet. On a l'impression qu'ils attendent
que des accords internationaux soient passés en matière
de droits d'auteurs". C'est ainsi qu'Isabelle Veil, directrice
marketing de Vitaminic
France, décrit l'attitude des principaux labels
de distribution, à l'heure de l'annonce de la fusion
annoncée des activités de Warner et EMI, deux
poids lourds du secteur de la musique.
Présente à l'occasion de la journée "MidemNet"
samedi à Cannes organisé dans le cadre du grand
rassemblement des acteurs de la musique, Isabelle Veil a pu
constater que le format MP3 est toujours présenté
comme le standard de référence pour le téléchargement
d'extraits musicaux en ligne. C'est plutôt une bonne
nouvelle pour Vitaminic qui peut continuer à développer
son réseau européen sur cette base.
En ce qui concerne la France, le site de téléchargement
d'extraits musicaux vient de reproduire le modèle de
paiement sécurisé installé sur le site
d'origine en Italie, celui de la Banca Sella. Les icônes
étaient présentes sur le site depuis le lancement
de la version française fin octobre (cf. interview
au JDNet du 29/10/99) mais n'étaient pas actifs. Ainsi,
vitaminic.fr devient un vrai site marchand alors qu'auparavant,
il n'était possible que de pré-écouter
ou de télécharger des extraits musicaux en ligne.
En prenant en compte le réseau européen Vitaminic,
10.000 titres musicaux sont disponibles, tous genres confondus.
Vitaminic vient de signer un accord de co-branding avec Lycos
Europe et Tripod, son pendant communauté en ligne.
Le site de "downloading" vient tout juste de signer
un accord avec Yahoo Europe. En ce qui concerne le contenu,
des chroniques tirées de Cod@
Magazine, un nouveau e-zine consacré aux musiques
électroniques, viendront alimenter le site.
Isabelle Veil ne souhaite pas actuellement commenter les chiffres
au niveau de la France. Le départ est "bon".
Point final. L'effectif de Vitaminic France devrait être
porté à six personnes d'ici fin février.
En ce qui concerne les droits d'auteurs, Vitaminic et la Sacem
ne semblent pas sur la même longueur d'onde. "Quand
nous nous sommes rencontrés, nous avons expliqué
que notre siège social se situait en Italie et que
notre serveur se situait aux Etats-Unis", explique Isabelle
Veil. "La Sacem nous a conseillé de consulter
chaque organisme de droits d'auteurs de chaque pays que nous
couvrons, ce qui est impossible", affirme la responsable
markering. Pour l'instant, Vitaminic a pour seul interlocuteur
le SIAE, l'équivalent de la Sacem en Italie. 50% des
revenus reviennent à l'artiste et 50% à la société.
Dans son quote-part, un forfait par téléchargement
est attribué à la SIAE, qui gère les
rétributions éventuelles avec les autres organismes
de même portée dans les autres pays. [Philippe
Guerrier, JDNet]
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