Des internautes mécontents ont
lancé une pétition
sur le Web et ont saisi l'Autorité de régulation des télécommunications
(ART) à propos d'une offre de l'opérateur OneTel,
qui ne tient pas, selon eux, ses engagements. OneTel est un
opérateur d'origine australienne (la firme compte parmi ses
actionnaires Robbdoc Pty Ltd, une entité lié au groupe News
Limited, une branche du groupe Murdoch, et parmi ses administrateurs
Lachlan Murdoch, le fils de Rupert Murdoch). La société, qui
dispose d'une licence en France (34-1, fourniture de services
téléphoniques au public), propose une offre baptisée "paradis
des surfeurs" de connexion illimitée 7jours sur 7 pour 149
francs par mois, communications téléphoniques incluses. Cette
offre a séduit nombre d'internautes qui ont en échange confié
toutes leurs lignes téléphoniques en présélection à OneTel
comme le stipule l'offre.
Les plus gros consommateurs d'Internet
ont eu la surprise de voir leur contrat rompu unilatéralement.
Les "désabonnés du Web" se retrouvent donc uniquement abonnés
à l'opérateur téléphonique. Cette rupture de contrat toucherait
sélectivement les internautes au delà de 100 heures de connexion
par mois, a indiqué la société à un lecteur du Journal du
Net victime d'une telle déconnexion. Onetel, après avoir dénoncé
leur contrat, propose à ces internautes une autre offre nettement
moins alléchante à 14 centimes la minute. Des dizaines d'internautes
mécontents ont envoyé leurs témoignages et signé la pétition
sur le site ouvert pour l'occasion et hébergé par Kyatoo.
Plusieurs plaintes sont parvenues lundi à l'ART, qui a indiqué
à l'AFP étudier le dossier.
"Cette décision a été prise suite
à la découverte d'utilisation abusive, explique Michel Rouilleault,
directeur de OneTel France. 500 abonnés ont des consommations
qui dépassent 24 heures par jour. Ils partagent donc leur
accès avec d'autres personnes." Mais cette mesure s'adresse
également à une autre catégorie d'abonnés. "D'autres personnes
n'avaient pas renvoyé le contrat de présélection pour leurs
lignes téléphoniques comme le précisait explicitement notre
offre. Et cela en dépit de relances, poursuit Michel Rouilleault.
Elles ont également été visées par cette mesure. "
Cette décision amène à se poser
des questions sur la rentabilité même de l'offre. Michel Rouillaux
nie tout effet de causalité et, au contraire, assure "sa plus
grande confiance dans l'offre". Interrogé sur les capacités
techniques de Onetel à suivre la demande, le directeur France
affirme que "ce n'est pas un problème de saturation du trafic
qui est à l'origine de cette décision" mais "bien des utilisations
frauduleuses". "Nous comptons 20.000 abonnés à ce jour, or
notre offre est capable de supporter 100.000 abonnés" précise-t-il.
D'ailleurs, pas une seule plainte n'a été enregistrée à ce
jour sur la qualité même du service."
OneTel a décidé de suspendre
la commercialisation de son offre, " le temps d'assainir la
situation". "Nous allons honorer les anciens contrats, et
rétablir les contrats suspendus après vérification de la bonne
foi des clients", a indiqué le directeur de OneTel. Et l'opérateur
s'engage "à rétablir dans les 24 heures la ligne des abonnés
qui avait été déconnectés par erreur". Cette affaire n'est
pas sans rappeler les déboires de World Online qui avait lancé
une offre similaire au début de cette année. Devant le succès
de cette offre, le FAI avait d'abord suspendu celle-ci avant
de l'abandonner définitivement (Lire l'article
du JDNet du 24/06/00).
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