Le site suédois de prêt-à-porter
Dressmart.com,
qui se présentait comme "l'anti-Boo.com", a engagé une procédure
de mise en faillite depuis la fin du mois de juillet. Cette
procédure a été confirmée au Tornado-Insider
par l'un des avocats de la société. Selon ce dernier, Marcus
Darlin, Dressmart disposait encore de 4 millions de couronnes
suédoises de trésorerie en juillet mais faisait face à un
total de 30 millions de couronnes de dettes. L'avocat a également
déclaré au Tornado-Insider que plusieurs repreneurs se seraient
déjà manifestés, dont le distributeur suédois de vêtements
NewWave.
Alors que Boo.com visait un public
branché, Dressmart, fondé en avril 1999, se voulait
un " espace de commerce électronique spécialisé en marques
haut de gamme de mode masculine ". Le site visait " les cadres
et dirigeants d'entreprises de 25 à 50 ans, disposant d'un
fort pouvoir d'achat ". Il voulait leur faire " économiser
du temps en achetant en ligne des marques prestigieuses ".
Le site affichait donc une gamme de chemises, cravates, sous-vêtements,
chaussures et accessoires, pour la ville, les loisirs et le
sport.
Comptant dans son tour de table
l'Emerging Technologies Fund, un fonds appartenant à l'investisseur
suédois Kjell Spangberg, et un fonds de pension suédois. La
société avait connu une extension rapide en s'implantant dans
sept autres pays européens, dont la France, où le site a ouvert
en mai dernier. Dressmart avait même prévu des boutiques dans
les aéroports (une première a ouvert en juin dans l'aéroprt
de Stockhholm, une seconde était prévue en juillet à Heathrow,
l'un des aéroports de Londres). Les différents bureaux locaus
auraient été fermés le week-end dernier (les responsables
du site français n'ont pas pu être joints par le JDNet).
La stratégie commerciale de Dressmart
reposait sur une collaboration avec " des entreprises et groupes
de premier plan " pour proposer son offre aux salariés par
le biais de leurs intranets. "Après le BtoC puis le BtoB,
nous passons désomrais au au BtoE : nous evndons aux consommateurs
via leurs entreprises", expliquait Alain Geoffroy, le directeur
de la filiale française, aux Echos début juin. Mais la société
avait aussi noué des partenariats avec des portails, des fournisseurs
d'accès et des moteurs de recherche et réfléchissait à des
partenariats avec d'autres sites marchands.
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