Exclusif
Le
spot Houra.fr
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Le "putsch" de houra.fr
et TF1 n'aura duré qu'un week-end. Hier mardi, le Conseil
supérieur de l'Audiovisuel a demandé aux chaines
de télévision concernées (TF1 et Canal
Plus) de "cesser immédiatement" la diffusion
du spot. Le mal n'est que très relatif puisque houra
avait prudemment limité son premier tir à quatre
jours. Mais la campagne devait être reprise sur les
week-ends suivants, indique Pierre Bouriez, le PDG du cybermarché,
qui se déclare "très déçu"
de la décision du CSA.
Le CSA dans son "communiqué
n° 428" rappelle que l'article 8 du décret
n°92 280 du 27 mars 92 "prohibe" la publicité
télévisée en faveur d'entreprises du
secteur de la distribution, "quel que soit l'aspect de
leur activité qu'elles souhaitent promouvoir"
et que houra.fr est un site "ayant pour activité
principale la distribution commerciale de biens et de services"
et "est édité par une entreprise du secteur
de la distribution". Cette "jurisprudence"
devrait empécher toute nouvelle tentative d'un site
des secteurs interdits de publicité TV (la distribution
mais aussi la presse et l'édition) d'assurer sa promotion
sur le petit écran.
Le Bureau de vérification
de la publicité qui avait donné un avis favorable
mais réservé (lire l'article
du JDNet) au spot de houra a en effet pris acte de la décision
du CSA qui a "reprécisé" à
cette occasion la doctrine en la matière : le BVP appliquera
désormais à la lettre les nouveaux critères
et ne devrait plus accorder d'avis favorable aux sites issus
de la distribution, quelle que soit la nature du message véhiculé.
Le CSA qui s'affirme "responsable
dans l'application du droit" se retrouve ainsi dans une
situation paradoxale puisqu'il interdit aujourd'hui ce qu'il
souhaitait autoriser hier : en février dernier, il
avait déclenché la polémique en autorisant
sous conditions les sites des secteurs interdits à
assurer leur promotion à la TV. Le Conseil d'Etat avait
finalement annulé cette décision. Actuellement,
une campagne du comité "Pourquoi" tente de
remettre le dossier sur la table. Jacques Bille, président
de l'AACC (Association des agences conseils en communication)
à l'initiative de ce "contre-lobbying" juge
"regrettable"la décision du CSA qui selon
lui, rend "encore plus criant" l'archaïsme
de cette réglementation. En fermant la porte, la campagne
provoc' de houra.fr n'a peut-être pas contribué
à faire avancer la cause. [article
modifié le 05/09 à 20 h]
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