Médias
Canoe.fr mis en ligne en catimini
La version française du portail éditorial dU géant canadien des médias Québecor joue la carte de la prudence;--> (Jeudi 14 septembre 2000)
         

Le site éditorial Canoe.fr dernier né du géant des médias canadien Québecor Inc., arrive discrètement sur le net demain. A la fois journal en ligne et magazine interactif, ce site proposera un flux continu d'informations autour des thèmes de l'actualité nationale, internationale, économique, financière, sportive et culturelle. Une petite partie du contenu seulement devrait provenir de partenaires. Pourtant la mise en ligne de ce site se fait presque en catimini: il n'y aura pas de lancement festif à la façon d'Amazon. L'heure est à la discrétion pour ne pas risquer de trop effaroucher les internautes en cas de bug. "Nous préférons éprouver le site pendant deux ou trois mois avant de faire de la publicité", précise la direction. Car les objectifs sont ambitieux : atteindre les 15 millions de pages vues par mois dans un an.

Après le succès de la version anglophone canoe.ca, avec 100 millions de pages vues revendiquées et plus de 15 millions de pages vues pour la version francophone canoe.qc.ca, la version hexagonale est la première implantation du site hors Canada. Canoe.fr aura sa maquette propre réalisée par Cythère (rachetée par Québecor en janvier 2000) et le site conservera pourtant "un esprit de famille certain avec ses grands frères canadiens", précise Alain-Marie Carron, le rédacteur en chef. Cet ancien journaliste du Monde (lire JDNet du 25/07/2000) a constitué une équipe de 15 journalistes confirmés provenant de la presse papier pour fabriquer : "un produit d'info avec une vraie valeur ajoutée ainsi qu'une rigueur que l'on ne trouve pas souvent sur le net", précise-t-il.

Faisant preuve d'une grande discrétion, la direction de Canoe.fr n'a pas souhaité divulguer le montant de l'investisssement nécessaire à la mise en place de la structure française, ni préciser les objectifs de rentabilité du site. Bien qu'il soit sensé vivre de la vente d'espaces publicitaires, le nom même de la régie pub est tenu secret jusqu'à la concrétisation officielle de l'accord. L'hébergement, quantà lui, devrait être assuré par les infrastructures des sites canadiens qui ont par ailleurs licencié une partie de leur personnel au mois d'août. Enfin, le rapprochement avec les Québécois sera assuré par les excellentes chroniques de Dominique Bertrand.

[Alexandre Lazerges, JDNet]
 
 
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