Le courtier en ligne Fimatex,
filiale à 75% de la Société Générale
a indiqué hier avoir réalisé un produit
d'exploitation de 40,1 millions d'euros au premier semestre
2000. Le nombre de comptes ouverts s'établit désormais
à 76.929 et 2 millions d'ordres ont été
exécutés au cours des six premiers mois de l'année.
Soit une moyenne de 4,3 transactions par mois et par client.
Sur la même période, le résultat net est
négatif de 4,4 millions d'euros mais ressort positif
de 9,9 millions d'euros avant frais marketing. Le coût
d'acquisition des clients s'élève ainsi à
273 euros. Selon Vincent Taupin, président de Fimatex,
"ces pertes sont à relativiser car elles sont
liées avant tout aux dépenses marketing. Nous
sommes en effet convaincus que les parts de marché
sont à prendre maintenant ou jamais. Et, ce, alors
que la concentration s'accélère dans le secteur.
De plus, nos coûts d'acquisitions sont plus que raisonnables
si on les compare à ceux de nos rivaux".
Fimatex a d'ailleurs décidé de revoir son Business
plan en visant désormais 145.000 comptes ouverts à
la fin de l'année, au lieu de 102.000, et un produit
d'exploitation relevé à 87,9 millions d'euros
au lieu de 75,3 millions d'euros. "Nos investisseurs
n'auraient pas compris que nous ne revoyions pas nos ambitions
à la hausse", insiste Vincent Taupin. Ces projets
de croissance se traduiront en revanche cette année par une
perte plus élevée que prévue, de l'ordre de 33,4 millions
au lieu de 14,8 millions initialement anticipés. Cette hausse
s'explique par la montée en puissance des dépenses
marketing qui passent de 28,2 millions d'euros à 43,4
millions d'euros.
La société, déjà présente
en France, en Allemagne et en Suisse, devrait également
ouvrir trois nouvelles filiales dans les mois qui viennent :
en Angleterre en novembre, en Italie en décembre et
en Espagne en février 2001. Fimatex devrait normalement
s'y implanter seule même si Vincent Taupin n'exclut
pas une éventuelle acquisition dans le secteur pour
renforcer la présence du courtier en ligne. "On y pense
effectivement. Mais cela ne se fera pas à l'aveuglette.
La croissance externe ne se conçoit que si elle nous
apporte vraiment des parts de marché supplémentaires".
Le président du courtier en ligne avait d'ailleurs
indiqué, au cours d'une conférence de presse, "avoir
regardé le dossier de Self Trade" , dont l'absorption
par l'allemand DAB a été annoncée la semaine dernière, "mais
pas celui de Bourse Direct", que l'on dit également
en quête d'un acquéreur.
Côté produits,
le courtier va élargir sa gammes de fonds et devrait
proposer "une offre d'assurance-vie d'ici peu",
indique Vincent Taupin. Fimatex emploie désormais 320
personnes et vise un résultat net positif de 8,9 millions
d'euros en 2002.
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