Le Net
Grandes manoeuvres et secousses dans l'univers des FAI européens
Les grands fournisseurs d'accès européens ont tous été chahutés en Bourse. La course aux acquisitions dans laquelle ils se sont lancés rend les investisseurs sceptiques.--> (Vendredi 22 septembre 2000)
         

Le monde des FAI (fournisseurs d'accès à l'Internet) européens court d'une secousse à l'autre, entraîné dans une très coûteuse course à la taille. Obligés de multiplier les offres alléchantes (accès gratuit, communications offertes…) et de développer leurs portefeuilles de contenus, ses acteurs sont tous à l'affut d'opportunités d'achat sous peine d'être contraints à de dououreuses révisions de stratégie. Et il ssouffrent tous en Bourse. Jeudi, à Paris, Wanadoo, qui a touché en séance un nouveau plus bas de 17 euros, a reculé finalement de 4,16%, à 17,3 euros. l'autre FAI coté, LibertySurf, a subi la plus forte baisse du Règlement mensuel en perdant 8,84% à 25,98 euros. Pendant ce temps, en Allemagne, T-Online, la filiale Internet de Deutsche Telekom cotée sur le Neuer Market, perdait 6,09%. A Milan, l'italien Tiscali a subi une baisse plus mesurée de 1,47%, et à Madrid, Terra Networks reculait de 1,45%.

En France, LibertySurf fait face aux doutes des investisseurs concernant son avenir. Après avoir lancé une politique d'acquisitions en Europe, le groupe, dont les deux actionnaires principaux sont Europ@Web (Groupe Arnault) et le britannique Kingfisher, a affiché sa volonté de s'associer à un opérateur de télécoms ou de communication. Si la direction de LibertySurf a démenti récemment des rumeurs de vente à Vivendi, le Sunday Times vient d'affirmer que Kingfisher était déterminé à se débarasser de sa participation. Déjà présent dans six pays, Wanadoo entend continuer à acquérir des parts de marché, notamment en Allemagne, dont il est pour l'instant absent. Son nom est cité parmi les candidats au rachat de Freenet, 3ème FAI allemand et filiale de l'opérateur de téléphonie mobile Mobilcom dont France Télécom a récemment pris 28%. Selon le Financial Times, Mobilcom souhaiterait vendre ses 77% dans Freenet et France Telecom aurait exprimé son intérêt, même si l'opérateur français a déjà affiché sa prudence sur ce dossier (Lire l'article du JDNet du 11/08/00). Mais le FT souligne que Freenet peut intéresser tous les grands rivaux européens de France Telecom, Tiscali, Terra Network ou T-Online.

Ce dernier n'est cependant pas au mieux. T-Online a beau être le premier fournisseur d'accès en Europe avec ses 6 millions de clients et un chiffre d'affaires de 353 millions d'euros, il vient d'enregistrer une perte de 179 millions d'euros. Du coup, sa maison-mère a décidé de réorganiser toalement sa direction. Fin août, le président du directoire de T-Online, Wolfgang Keuntje, avait quitté son poste, officiellement pour des "raisons personnelles". En réalité en raison d'un désaccord stratégique avec Ron Sommer, le patron de Deutsche Telekom, selon certaines sources. A présent, c'est le responsable chargé du marketing des produits qui est remplacé et, selon la presse, les trois membres du directoire encore en place devraient à leur tour quitter leurs fonctions. L'ancienne direction se verrait reprocher une internationalisation à marche forcée qui s'est notamment traduite par le rachat en France de Club-Internet (Lire l'article du JDNet du 16/02/00). Durant l'été, T-Online a tenté de racheter le britannique Freeserve avant de reculer, Ron Sommer ayant jugé trop cher ce projet d'acquisition. Mais début septembre, T-Online a poursuivi son expansion européenne en rachetant le portail espagnol Ya.com pour pour 550 millions d'euros (Lire l'article du JDNet du 05/09/00). A présent, Ron Sommer affirme vouloir "développer drastiquement l'offre de contenu". Une volonté qui en aurait fait l'un des candidats, malheureux au final, au rachat du réseau Spray.

Autre acteur européen majeur, l'italien Tiscali est en plein processus de fusion avec le néerlandais World Online (Lire l'article du JDNet du 08/09/00). En cas de pleine adhésion à l'offre, les actionnaires actuels de Tiscali contrôleront 56,7% de la nouvelle entité tandis que les actionnaires de World Online en détiendront 43,3%. Mercredi, Tiscali affirmait détenir 54% de World Online. Le rapprochement donnerait naissance à un groupe rassemblant 6,1 millions d'utilisateurs dans quinze pays européens et une capitalisation boursière de 12,5 milliards euros. Quasi-inconnu jusque là, Tiscali a connu une introduction éclatante sur le Nouveau marché de la Bourse de Milan en octobre 1999, et sa capitalisation boursière a dépassé les 14 milliards d'euros en février 2000. Elle est depuis retombée à un niveau beaucoup plus modeste mais l'objectif de cette "ex-start-up" basée en Sardaigne est de "devenir le concurrent européen d'AOL". Reste que son expansion européenne (elle est présente en Belgique, en Suisse, en Allemagne et en France depuis juin) a débouché sur une perte nette consolidée avant impôts de 36,31 millions d'euros, au premier semestre 2000, contre une perte de 1,29 millions d'euros un an plus tôt.

Dernier acteur de taille majeur, l'espagnol Terra Networks a lancé une OPA sur l'américain Lycos (Lire l'article du JDNet du 18/05/00), une opération qui en fait le n°3 mondial des portails. Le but premier était de toucher le très large marché hispanique sur le continent américain, mais Terra cultive aussi des ambitions européennes. Grâce à ce rachat, il entrait aussi indirectement au capital de Lycos Europe, désormais propriétaire du réseau Spray. Dans la course aux parts de marché et au contenu, le groupe espagnol a fait un pas en avant important. Qui sera la prochaine proie ?

[Rédaction, JDNet]
 
 
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